Deux syndicats d’enseignants français ont appelé à la grève pour protester contre ce qu’ils ont décrit comme un protocole sanitaire “ingérable” dans les écoles du pays.

Cinq jours après la rentrée scolaire, le SNUipp-FSU, qui représente principalement les enseignants du primaire, et le SE-Unsa, qui représente les personnels des collèges et lycées, ont lancé un appel à la grève pour le jeudi 13 janvier.

Il s’agit de protester contre des “mesures incohérentes” concernant la santé des personnels et des élèves pendant la pandémie de Covid-19.

Le SNUipp-FSU reproche au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, d’avoir assoupli les conditions de travail des personnels de l’Education nationale. Le SNUipp-FSU a reproché au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer d’avoir assoupli les mesures de prévention de la pandémie de Covid-19 quelques jours après leur mise en place, et a demandé le retour à la situation antérieure, à savoir un seul test Covid positif entraînant la fermeture des classes, des tests de contact rapproché dans les familles, ainsi qu’une politique de tests salivaires hebdomadaires systématiques.

“Le ministre se targue de maintenir les écoles ouvertes pour habiller son choix politique de faire de l’école une garderie, pour permettre aux parents d’aller travailler, au mépris de la santé des personnels, des enfants et de leurs familles”, a déclaré le syndicat.

Lorsque les élèves ont repris l’école le 3 janvier, les nouvelles règles stipulaient que les élèves de l’école primaire et les élèves vaccinés de plus de 12 ans devaient passer un test antigène ou PCR le jour où un cas positif de Covid-19 était enregistré dans leur classe, et poursuivre avec des tests auto-administrés le deuxième et le quatrième jour.

Ce processus était requis pour chaque nouveau cas. Selon les nouvelles règles, aucun test supplémentaire n’est requis si d’autres cas sont détectés pendant le cycle de trois tests.

Les enfants non vaccinés de plus de 12 ans doivent s’auto-isoler pendant sept jours après la détection d’un cas de Covid dans leur classe.

Mais les syndicats ont critiqué ces mesures et ont accusé Blanquer de ne pas écouter leurs préoccupations : “Lors de la réunion sur la santé hier (jeudi), le ministre est resté sourd, une fois de plus, aux demandes formulées par les syndicats pour protéger les écoles.”