Le président français Emmanuel Macron, qui a l’œil rivé sur l’objectif des élections de l’année prochaine, a enfilé ses chaussures de football et a dirigé le milieu de terrain lors d’un match de charité jeudi.

Après avoir embrassé sa femme Brigitte, l’homme de 43 ans était tout sourire lorsqu’il est entré sur le terrain à Poissy, en banlieue parisienne, aux côtés de l’ancien défenseur international Marcel Desailly et de l’ancien manager d’Arsenal, Arsène Wenger.

Jouant au milieu du terrain, Macron a attiré les acclamations de la foule avec son premier contact – et a bénéficié de beaucoup d’espace pour se retourner contre des adversaires intimidés qui ont reculé avec déférence lorsqu’il a avancé avec le ballon.

Le fan de Marseille a également été autorisé à tirer un penalty, marquant un but égalisateur avec un tir moins féroce que le centriste politique a envoyé directement au milieu.

Macron, qui a joué au football à l’université et est un joueur de tennis passionné, avait passé la journée à visiter des sites de construction pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

“L’objectif n’est pas simplement d’obtenir des médailles, il sera de mettre le sport au cœur de la nation”, a-t-il déclaré aux journalistes, annonçant 200 millions d’euros pour de nouvelles installations sportives.

Son parti politique et ses collaborateurs se préparent aux élections présidentielles d’avril prochain, au cours desquelles le chef de l’État devrait briguer un second mandat.

Un nouveau sondage publié jeudi montre qu’il arrive en tête du premier tour avec 24-28% des voix, puis qu’il remporte le second tour.

Les analystes disent que l’élection reste très imprévisible, cependant, avec une poussée de l’expert médiatique d’extrême-droite Eric Zemmour ces dernières semaines démontrant la rapidité avec laquelle le sentiment des électeurs peut changer.

Les coéquipiers de Macron comprennent l'ancien manager d'Arsenal, Arsène Wenger.

L’ancien manager d’Arsenal, Arsène Wenger, figurait parmi les coéquipiers de Macron. Photo : Ian LANGSDON / POOL / AFP.

Le match de charité a mis en vedette une équipe d’anciens joueurs et de personnalités publiques, dont l’ancien international français et star d’Arsenal Robert Pires, tandis que leurs adversaires étaient une équipe de médecins qui ont été en première ligne des efforts pour combattre le Covid-19.

Des images du match, et du penalty réussi par Macron, ont été diffusées sur les chaînes d’information continue.

L’argent récolté par la vente d’environ 3.000 billets a été destiné à une association caritative hospitalière dirigée par Brigitte Macron.

Macron n’est pas le seul dirigeant mondial à entrer sur le terrain pour tenter d’impressionner les fans par ses prouesses sportives. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est amusé à donner des coups de pied sur le terrain de football, tandis que le président russe Vladimir Poutine participe régulièrement à une ligue amateur de hockey sur glace.

Le vice-président de l’État sud-américain du Suriname, Ronnie Brunswijk, 60 ans, a visé plus haut : le mois dernier, il s’est fait sélectionner en attaque lors d’un match professionnel compétitif pour le club dont il est propriétaire. Le club, l’Inter Moengotapoe, a été battu 6-0 et a depuis été exclu de la Ligue de la CONCACAF.