Rémy Daillet, un conspirationniste d’extrême droite français, a été placé en garde à vue pour avoir planifié des violences et des attentats contre l’Etat, a déclaré jeudi à l’AFP une source proche du dossier.

M. Daillet, 54 ans, et sa secrétaire – identifiée comme étant Ginette M., 67 ans – ont été placés en garde à vue mardi “pour avoir planifié des attentats contre l’Etat et d’autres actions violentes”, notamment une attaque contre une loge maçonnique dans l’est de la France, a précisé la source.

Daillet est également soupçonné d’avoir aidé à organiser l’enlèvement d’une fillette de huit ans dans l’est de la France en avril, à la demande de sa mère.

Il a été arrêté en juin pour cet enlèvement alors qu’il rentrait en France sur un vol en provenance de Singapour.

Mia Montemaggi a été retrouvée saine et sauve avec sa mère dans le squat d’une usine désaffectée en Suisse, cinq jours après avoir été enlevée du domicile de sa grand-mère dans l’est des Vosges par trois hommes se présentant comme des agents de protection de l’enfance.

Un juge antiterroriste avait ordonné l’arrestation de Daillet et d’autres personnes dans le cadre d’une enquête sur un groupe obscur connu sous le nom de “Honneur et nation”.

Les 12 suspects sont accusés d’avoir préparé une série d’attentats, notamment contre des centres de vaccination, une loge maçonnique, des personnalités et des journalistes, selon des sources proches du dossier.

L’équipe avait “une multitude d’actions violentes prévues, visant des sites institutionnels, des centres de vaccination, des antennes 5G…”, avait déclaré plus tôt une source proche du dossier.

Une autre source avait déclaré que les suspects avaient “l’idée d’un coup d’État, d’un renversement du gouvernement français”.

Daillet a demandé l’interdiction des masques faciaux qui, selon lui, sont “scientifiquement inutiles” dans les vidéos et la destruction des réseaux 5G.

L’avocat de Daillet, Jean-Christophe Basson-Larbi, a déclaré jeudi que son client n’avait “aucun lien ni avec le groupement ‘Honneur et nation’ ni avec les projets d’attentats” ou “des actes de terrorisme néo-nazi”.

“Aucun élément objectif ne permet de conclure à son implication”, a-t-il dit, ajoutant que Daillet était un “prisonnier politique”.