L’histoire d’un jeune Sénégalais capturé dans son village en 1917 pour servir aux côtés des Français pendant la Première Guerre mondiale a conquis le public lors de sa soirée d’ouverture au Festival de Cannes.

“Tirailleurs” met en scène Omar Sy, star de la série Netflix Lupine, dans le rôle du père du jeune Thierno (Alassane Diong), Bakary Diallo, qui s’engage également pour veiller sur son fils.

Le drame d’époque, réalisé par le premier réalisateur Mathieu Vadepied, est également connu sous le nom de “Père et Soldat” et a été tourné avec une caméra à l’épaule.

Il montre l’horreur de la guerre pour ces hommes, et pour des milliers de combattants africains, qui ont été arrachés à leur Afrique natale pour se battre en première ligne dans une région froide et inconnue, sous l’uniforme français.

“Nous n’avons pas la même mémoire mais nous avons la même histoire”, a déclaré Sy, qui est également coproducteur du film, lors de la soirée d’ouverture.

Selon le directeur du festival Thierry Frémaux, le film est arrivé en retard dans la catégorie ‘Un certain regard’ mais “il y a des films comme ça qui s’imposent”.

La sélection “Un certain regard” présente 19 films, dont pour la première fois à Cannes, un long métrage pakistanais.

Au-delà de l’horreur de la guerre, le film met au centre la relation tourmentée d’un père et de son fils. Diallo, qui veut juste ramener son garçon vivant, et Thierno, qui a été galvanisé par l’ambition militaire.

Ce film nous rappelle également que, selon diverses sources, au moins 30 000 combattants africains sont morts pour la France sur les champs de bataille pendant la Première Guerre mondiale.