Getlink, qui exploite la liaison ferroviaire entre Coquelles, dans le nord de la France, et Folkestone, dans le sud-est de l’Angleterre, a indiqué que quelque 400 personnes avaient dû abandonner leur véhicule mardi.
Une alarme à bord a obligé une foule de personnes à quitter le train pour se rendre dans le tunnel de service en béton attenant, normalement utilisé par les ouvriers de maintenance.
Une passagère, Sarah Fellows, 37 ans, a qualifié l’expérience de “terrifiante”.
“Il y avait une femme qui pleurait dans le tunnel, une autre femme qui faisait une crise de panique et qui voyageait seule”.
Un autre voyageur, Michael Kent, a déclaré que les passagers ont passé plusieurs heures dans le train avant qu’il ne soit évacué alors que le personnel tentait de résoudre le problème.
Les passagers ont dit qu’ils ont finalement été transférés dans un train de remplacement mais qu’ils ont passé près de cinq heures dans le tunnel sous-marin.
L’incident a affecté un train quittant Calais à 15h50 mardi, et les trains suivants en provenance de France ont été retardés de six heures.
John Keefe, de l’opérateur Getlink, a déclaré que les passagers ont été emmenés à Folkestone pendant que la navette originale était sortie et qu’ils rejoignaient leurs véhicules.
“Les opérations comme celle-ci prennent du temps, mais elles sont pour la sécurité de tous et doivent être menées avec soin”, a-t-il déclaré à l’AFP.
A 6 heures mercredi, “tous ceux qui ont été touchés par l’incident ont été transportés, les déviations ont été supprimées, et nous avons maintenant retrouvé un service normal”, a-t-il ajouté.
Le tunnel sous la Manche a été ouvert en 1994 et se compose de deux tunnels à voie unique et d’un tunnel de service de 50 kilomètres de long chacun.
La section sous-marine couvre 38 km et est la plus longue du monde.
Depuis son ouverture, il a transporté plus de 80 millions de véhicules sur des trains navettes de près de 800 mètres de long.
Le mois dernier, Eurotunnel a réduit le nombre de trains traversant le tunnel sous la Manche en raison des effets des grèves ferroviaires nationales en Grande-Bretagne, bien que son personnel ne se soit pas joint à la protestation.
