Bus, métro, train, tramway… gondole ? Le système de transport public de Paris semble prêt à ajouter une nouvelle méthode pour se déplacer dans la capitale française après que les propositions de construction d’une nouvelle ligne de téléphérique aient passé un cycle d’études la semaine dernière.

La ligne Câble 1 (C1) reliera les banlieues sud-est de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges aux lignes de métro de Paris. Le trajet de 4,5 km sera effectué en 17 minutes, soit moins de la moitié du temps que prend aujourd’hui le même trajet en bus.

La construction commencera cette année et le téléphérique sera ouvert aux passagers en 2025, a déclaré au Parisien Laurent Probst, directeur général de l’autorité régionale de transport IDFM.

Le téléphérique C1 de Paris ne serait pas le premier tramway aérien urbain en France. En 2016, la ville de Brest a ouvert un parcours de téléphérique de 460 mètres de long reliant des quartiers à travers une rivière.

Pourquoi un téléphérique ?

Des documents issus de la longue phase de planification du projet révèlent qu’un téléphérique n’était pas la seule option sur la table.

Les urbanistes de la ville de Paris ont envisagé trois autres possibilités : ajouter plus de bus dans la zone, construire un nouveau pont pour relier directement la station de métro Créteil Pointe du Lac, et améliorer les liaisons de transport vers une autre station proche.

Bien que Paris soit loin d’être aussi montagneuse que la plupart des autres villes qui utilisent des téléphériques, comme La Paz en Bolivie, la géographie difficile de Créteil a joué en faveur du téléphérique.

Une autoroute, une ligne de train à grande vitesse et une gare de triage traversent la zone, ce qui rend difficile la mise en place d’options de transport souterrain telles que les lignes de tramway. En passant par-dessus ces obstacles, le téléphérique pourrait offrir une solution plus économique, avec un prix estimé à 132 millions d’euros.

En haut

Si le C1 est mis en service, Paris rejoindra les rangs des villes du monde entier qui utilisent des téléphériques pour leurs transports publics.

Outre La Paz, Medellin en Colombie et Bolzano dans le nord de l’Italie sont connues pour leurs téléphériques de transport public, tandis que certains propriétaires de Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, installent leur propre système de téléphérique pour se déplacer sur les pentes raides de la ville.

Si le projet C1 se déroule bien, la région Ile-de-France autour de Paris pourrait le suivre avec jusqu’à douze lignes de téléphériques actuellement à l’étude.