Lyon a accueilli samedi le célèbre festival Lumière en fanfare !
Depuis sa création en 2009, le festival rend hommage à l’histoire du cinéma et à ceux qui ont consacré leur vie à l’art et au métier du cinéma.
Cette ville du centre-sud-est de la France abrite le studio des frères Lumière. On attribue souvent aux deux frères l’invention de la cinématographie. Le 19 mars 1895, dans le quartier de Monplaisir à Lyon, Louis et Auguste Lumière installent leur studio. Ils tournent le premier film de l’histoire du cinéma : La Sortie des usines Lumière.
Les frères sont salués pour avoir fait progresser la production cinématographique. Les deux frères ont trouvé des moyens, en particulier, de perforer les pellicules, c’est-à-dire de placer des cadres sur des rouleaux de film. Cela a conduit au développement de la caméra à pellicule, qui pouvait être traitée et passée dans un projecteur.
La rue où le film a été tourné, le chemin Saint-Victor, est devenue en 1925 la rue du Premier-Film et, depuis 1982, l’Institut Lumière, la cinémathèque de Lyon. Elle accueille aujourd’hui des cinéphiles du monde entier.
Tim Burton remporte le grand prix
Vendredi, le réalisateur américain Tim Burton recevra le prestigieux Prix Lumière de cette année. Connu pour ses fantasmes gothiques tels que Edward Scissorhands et Beetlejuice, Burton rejoindra les précédents lauréats Clint Eastwood, Martin Scorsese, Pedro Almodovar, Quentin Tarantino et Jane Campion, entre autres.
En plus de la rétrospective Burton, le festival rend également hommage à d’autres personnalités du cinéma, notamment Louis Malle, Sydney Pollack, l’actrice suédoise Mai Zetterling et le réalisateur hongrois André De Toth.
Projection de la soirée d’ouverture
Le samedi soir, 5.000 spectateurs se sont réunis pour l’ouverture du festival dans la Halle Tony Garnier. L’événement a été inauguré par le film L’Innocentréalisé par Louis Garrel. Ce film a également été tourné à Lyon.
L’Innocent a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes de cette année – un exploit rare pour une comédie… et encore moins pour une comédie de casse !
Le film suit Sylvie (jouée par Anouk Grinberg), professeur de théâtre dans une prison. Sylvie tombe amoureuse d’un des détenus, Michel (Roschdy Zem) qui est derrière les barreaux pour son rôle dans un hold-up. Son fils Abel (Louis Garrel) assiste au mariage. Pas très heureux de cet arrangement, Abel se sent obligé de protéger sa mère de Michel, qu’il ne peut s’empêcher de considérer comme un simple criminel.
Garrel est non seulement l’un des grands acteurs français contemporains, mais aussi un cinéaste rompu à l’histoire du cinéma, à laquelle il rend hommage dans son film.
“J’ai beaucoup pensé au cinéma italien, on peut penser à la comédie romantique, également française, également des années 50, même Howard Hawks. Les films sont toujours en dialogue, donc regarder un film est aussi un voyage, étrangement, avec les films du passé”, a déclaré Garrel à Euronews.
Un terrain de jeu cinématographique
De nombreux réalisateurs de renommée mondiale étaient présents pour la soirée d’ouverture de samedi. Notamment le cinéaste sud-coréen Lee Chang-Dong. Il a réalisé des films acclamés tels que Green Fish, Peppermint Candy et Oasis.
S’adressant à Euronews Culture, il a déclaré : “Je suis très heureux d’être ici parce que c’est un lieu tellement historique, le berceau du cinéma. Je suis très heureux de participer et d’être l’un des invités d’honneur de ce festival.”
Près de 500 projections sont prévues pendant le festival, qui se déroule jusqu’au 23 octobre.
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