Les mesures sur lesquelles Macron mise pour lutter contre la crise du coût de la vie

Gabrielle Peraldi, 70 ans, prépare un colis alimentaire pour les personnes dans le besoin au centre d’aide de la Croix Rouge à Ajaccio, sur l’île méditerranéenne française de Corse, le 1er février 2022.. (Photo de Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)

À un mois des élections législatives (du 12 au 19 juin) et de la démission imminente du Premier ministre Jean Castex, l’actuel porte-parole du gouvernement Macron, Gabriel Attal, a énuméré quelques mesures à prendre pour lutter contre l’inflation et la hausse du coût de la vie.

Les mesures dépendront bien sûr de la majorité du groupe de Macron au parlement.

Le projet de loi, qui porterait sur le pouvoir d’achat des ménages, serait au parlement “dès l’élection des députés”, a promis dimanche dernier l’actuel président de l’Assemblée nationale et allié de Macron, Richard Ferrand.

A l’issue de la réunion du Conseil des ministres de mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué quelques mesures que le nouveau gouvernement – une fois nommé – cherchera à faire adopter.

Voici ce qu’ils ont proposé jusqu’à présent :

Prolonger le plafond actuel des prix de l’énergie jusqu’à la fin de 2022

En septembre 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un “bouclier tarifaire” pour protéger les ménages français des augmentations mondiales des tarifs de l’électricité. La hausse des prix prévue pour février 2022 a été plafonnée à 4 %, ce qui devrait être prolongé jusqu’à la fin de 2022.

Extension de la remise de 0,15 € à 0,18 € par litre de carburant, pour faire face à la hausse du prix du carburant

Depuis le 1er avril, le gouvernement français offre une remise de 0,15 € à 0,18 € par litre de carburant pour compenser la flambée des prix du carburant. Cette mesure, qui a coûté un peu plus de 2 milliards d’euros au gouvernement français, n’était censée être en vigueur que pendant quatre mois (initialement prévue pour fin août 2022). Il devrait également être prolongé après les prochaines élections législatives. Il est également question de créer un dispositif d’aide supplémentaire spécifiquement pour les travailleurs qui parcourent de longues distances pour se rendre au bureau.

Abolition de la “taxe audiovisuelle”

Tout résident propriétaire d’un téléviseur ou d’un « appareil équivalent » est tenu de s’acquitter d’une redevance audiovisuelle (redevance audiovisuelle).

L’argent de cette taxe sert à financer les chaînes de télévision et de radio publiques. En campagne électorale, le président Macron a promis de supprimer cette taxe s’il était réélu.

Triplement du plafond de la prime “Macron”

Il s’agit de la prime défiscalisée que les entreprises peuvent choisir d’offrir aux salariés qui gagnent sous le Smic triplé. Le gouvernement propose désormais de tripler le maximum initial de cette prime, qui était auparavant fixé à 1 000 €. Il peut monter jusqu’à 2 000 €, voire jusqu’à 6 000 € pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Indexer les pensions, pour les rendre plus représentatives de la hausse du coût de la vie

Macron a discuté de l’ajustement des pensions des retraités pour refléter l’inflation pendant la campagne. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire l’a qualifiée de “mesure urgente” pour augmenter le pouvoir d’achat des Français âgés.

Création d’un coupon alimentaire pour les ménages les plus modestes

Autre promesse de campagne de Macron, celle-ci serait spécifiquement destinée à aider les ménages à faible revenu et les indépendants à lutter contre la hausse des prix à l’épicerie. Cela pourrait représenter entre 50 € et 60 € par mois.

En définitive, la mise en œuvre de la loi de renforcement du pouvoir d’achat des ménages dépendra des résultats de la législatives. Les derniers sondages indiquent que les présidents Ensemble coalition remportera environ 300 à 350 sièges, ce qui représente une majorité absolue. En revanche, la coalition de la Gauche unie (Nupes) devraient arriver en deuxième position avec entre 105 et 168 sièges, tandis que le Rassemblement national et les Républicains sont estimés derrière, respectivement.

Mais qu’en est-il des autres partis ?

Jean-Luc Mélenchon milite pour le 3eme tour (élections parlementaires) avec des propositions visant à réduire la TVA (la « taxe sur la valeur ajoutée », ou taxe sur les biens et services qui existe dans l’Union européenne) et à fixer les prix de certains produits. Certains des co-candidats de Mélenchon dans la coalition de gauche ont proposé des changements plus drastiques, comme une proposition d’indexation des salaires proportionnelle à la hausse de l’inflation. Pendant ce temps, Marine Le Pen a déclaré son opposition aux projets du gouvernement Macron, arguant qu’ils soutenaient déjà les privilégiés, et que son parti travaillerait pour “défendre le travail et le pouvoir d’achat”.