Les grèves de mardi avaient été annoncées à l’avance comme le début d’un “nouveau Mai 1968”.Cette affirmation s’est avérée ambitieuse car les perturbations ont été minimes.
Seul un cheminot sur quatre a rejoint le débrayage. Un dépôt ferroviaire sur trois a voté la prolongation de l’action. La grève a été observée par 6 % des enseignants et 4 % des employés publics. Le métro parisien a fonctionné normalement.
Les grèves ont été soutenues par seulement 38% des Français, selon les sondages.
Ces chiffres décevants n’ont cependant pas empêché la CGT d’appeler à deux nouvelles journées d’action – le jeudi 27 octobre et le jeudi 10 novembre.
La précédente journée de grève avait concerné les travailleurs des transports, les enseignants et le personnel des crèches, les transporteurs et les collecteurs de déchets.
“Nous ne voulons pas baisser les bras”, a déclaré Céline Verzeletti – l’une des 10 membres du bureau directeur du syndicat, ajoutant que la CGT est “en phase avec les attentes des salariés.”
Les dirigeants syndicaux ont affirmé que “près de 300 000” personnes ont rejoint les grèves de mardi à travers le pays, principalement dans les secteurs du pétrole, de l’énergie nucléaire et des transports publics. Le ministère de l’Intérieur a estimé ce chiffre à 107 000.
Verzeletti a insisté, “il y a une dynamique” vers de nouvelles manifestations, et ces journées seront l’occasion de demander “une augmentation du salaire minimum, l’indexation de tous les salaires sur l’inflation, l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires”.
Elle a précisé que deux autres syndicats, Solidaires et la FSU, pourraient se joindre à la mobilisation du 10 novembre – qui coïnciderait avec une grève des transports publics parisiens.