Le Parlement français a approuvé une nouvelle loi portant le délai pour les avortements de 12 à 14 semaines.
Le projet de loi donne plus de temps aux citoyens pour interrompre volontairement leur grossesse, dans un contexte de pénurie de médecins et de fermeture progressive de centres d’avortement reconnus.
Selon les militants, 3.000 femmes françaises sont obligées de se rendre à l’étranger chaque année pour avorter parce qu’elles ont dépassé le délai légal.
La France s’aligne désormais sur l’Espagne et l’Autriche où l’avortement est légal jusqu’à 14 semaines de grossesse, alors qu’au Royaume-Uni, le délai est de 24 semaines.
La nouvelle loi permet également aux sages-femmes de réaliser des procédures médicales instrumentales.
La proposition de loi a d’abord été présentée par la députée d’opposition Albane Gaillot et a reçu le soutien du parti En Marche ! du président Emmanuel Macron.
La loi a été approuvée par 135 législateurs lors d’un vote final à l’Assemblée nationale mercredi. 47 députés ont voté contre l’extension, tandis que 9 se sont abstenus de voter.
Le ministre français de la santé Olivier Véran a salué la nouvelle loi comme un pas vers plus de “pragmatisme et d’égalité”.
“Aujourd’hui est un jour important pour la santé sexuelle et reproductive et un jour important pour la santé des femmes”, a-t-il déclaré.
Une motion de rejet du projet de loi déposée par des militants pro-vie et certains députés d’extrême-droite a été rejetée une nouvelle fois mercredi.
La candidate à la présidence Valérie Pécresse a déclaré que le nouveau délai de 14 semaines est “une fuite en avant qui détourne du vrai problème : l’accès aux centres d’avortement, le manque de gynécologues et de sages-femmes”.