Les Zouaves de Paris ont été interdits après avoir été accusés d’avoir battu des militants antiracistes lors d’un rassemblement de Zemmour en décembre.

La France a interdit mercredi un groupe de jeunes d’extrême-droite connu sous le nom de “Zouaves Paris”, accusé d’avoir attaqué des militants antiracistes lors d’un rassemblement bruyant du candidat présidentiel d’extrême-droite Eric Zemmour le mois dernier.

“Le groupe ‘Zouaves Paris’ a été interdit ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du président” Emmanuel Macron, a écrit le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter, affirmant que le groupe avait incité “à la haine et à la violence”.

Le décret interdisant le groupe, fondé en 2017 et qui ne compterait qu’une vingtaine de membres purs et durs, a déclaré qu’il “propageait un discours ouvertement raciste” incluant des “symboles de l’idéologie nazie” et de la “supériorité blanche”.

Les membres ont été accusés d’avoir agressé des militants de SOS Racisme lors du rassemblement du 5 décembre de Zemmour, peu après que le pundit controversé a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022.

Son leader Marc de Cacqueray-Valmenier, 23 ans, a été placé en détention et accusé d’agression. Le groupe tire son nom des unités d’élite des troupes françaises qui ont combattu en Afrique au 19e siècle.

Zemmour est accusé par ses opposants d’être raciste, une allégation qu’il nie. Il a cependant critiqué à plusieurs reprises l’Islam et l’immigration, qui, selon lui, nuisent à l’identité française.

Le rassemblement a été marqué par des affrontements avec des militants antiracistes, et Zemmour lui-même a été à un moment donné mis dans une prise de tête et a été blessé au poignet.

La campagne de Zemmour a bénéficié d’une hausse de popularité avant la déclaration de sa candidature, mais celle-ci semble s’être relâchée au cours des dernières semaines, bien que la plupart des sondages prévoient toujours qu’il obtiendra environ 15 % au premier tour.

Il doit actuellement lutter pour rassembler les 500 signatures nécessaires auprès des maires français pour enregistrer officiellement sa candidature.