Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononce un discours lors de la réunion annuelle du Cercle d’Economia 2022 à Barcelone, le 6 mai 2022. Photo : Pau Barrena/AFP

“Maintenant, toute l’Europe est d’accord pour dire que nous devons réduire notre dépendance aux combustibles fossiles russes”, a déclaré Mme Von der Leyen lors d’une apparition à Barcelone aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

La semaine dernière, la Russie a interrompu l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie, le Kremlin ayant réagi au renforcement des sanctions de l’UE suite à l’invasion de l’Ukraine.

“C’est crucial pour nos objectifs climatiques et pour mettre fin au chantage du Kremlin”, a-t-elle ajouté.

Mme Von der Leyen a évoqué le plan récemment adopté par les 27 États membres de l’Union européenne, appelé REPowerEU, qui vise à renforcer l’indépendance énergétique et à réduire la dépendance vis-à-vis du gaz russe.

Dans le cadre de ce plan, “nous privilégierons les projets transfrontaliers, par exemple la connexion critique entre le Portugal, l’Espagne et la France”, a-t-elle déclaré.

L’Espagne dispose actuellement de six terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) qui pourraient aider l’UE à augmenter ses importations, mais le problème est qu’il n’y a actuellement que deux liaisons, de faible capacité, avec le réseau gazier français, qui est relié à des pays comme le Portugal, l’Espagne et la France.
plus à l’est.

Un projet appelé Midcat pour relier le Portugal, l’Espagne et la France a été lancé en 2013, mais il a suscité l’opposition des groupes environnementaux et les travaux ont été arrêtés en 2019 lorsque le financement a échoué.

Von der Leyen a déclaré que le projet a une importance géopolitique et qu’il doit être repris maintenant afin que “nous puissions ensemble nous libérer des menaces russes”.

Le gouvernement espagnol est également favorable à la résurrection du projet de gazoduc. Cependant, il ne veut pas contribuer au financement nécessaire, estimé à 440 millions d’euros, car le projet ne bénéficie pas directement à l’Espagne.