La star du cinéma français Gérard Depardieu rencontre le président russe Vladimir Poutine en 2013.

Gérard Depardieu, star du cinéma français, rencontre le président russe Vladimir Poutine en 2013. Le Kremlin a proposé de l'”éduquer” après ses critiques sur l’invasion de l’Ukraine. (Photo de MIKHAIL KLIMENTYEV / RIA-NOVOSTI / AFP)

Le Kremlin a proposé vendredi d'”expliquer” les actions de Moscou en Ukraine à l’acteur français Gérard Depardieu après qu’il a dénoncé les “excès fous, inacceptables” du président russe Vladimir Poutine.

Depardieu, une star de longue date en France avant que le film “Green Card” de Peter Weir en 1990 ne fasse de lui une célébrité hollywoodienne, a quitté la France et pris la nationalité russe en 2013 pour protester contre un projet d’augmentation des impôts sur les riches dans son pays.

L’homme de 72 ans est devenu un ami de Poutine, mais s’est prononcé contre le conflit en Ukraine et a appelé à des négociations quelques jours seulement après le début de la campagne militaire de Moscou en Ukraine.

“Je dirais que Depardieu ne comprend probablement pas tout à fait ce qui se passe”, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

“Il ne comprend pas ce qui s’est passé en Ukraine en 2014”, a déclaré Peskov, accusant l’Ukraine de bombarder les civils dans l’est du pays.

“Si nécessaire, nous serons prêts à lui en parler et à lui expliquer pour qu’il comprenne mieux”, a ajouté Peskov.

Un législateur russe, Sultan Khamzayev, a déclaré que l’acteur devrait être déchu de la citoyenneté russe et ses biens remis à des orphelins.

Dans une déclaration à l’AFP jeudi, Depardieu a dit : “Le peuple russe n’est pas responsable des excès fous et inacceptables de ses dirigeants comme Vladimir Poutine”.

Poutine a envoyé des troupes en Ukraine pro-occidentale le 24 février, affirmant que Moscou devait “démilitariser” et “dénazifier” l’ex-pays soviétique.

Les liens entre les deux nations ont été déchirés après qu’un soulèvement pro-occidental à Kiev ait évincé un dirigeant soutenu par le Kremlin en 2014, et que Moscou ait entrepris d’annexer la Crimée et soutenu une insurrection pro-russe dans l’est de l’Ukraine.