La France a appelé mardi à une “solution rapide” au différend sur la pêche qui l’oppose à la Grande-Bretagne et qui menace de dégénérer en une véritable guerre commerciale, après de nouvelles discussions visant à sortir de plusieurs semaines d’impasse.

“La France reste ouverte au dialogue, mais une solution rapide doit être trouvée pour nos pêcheurs, dans le respect de l’application de nos accords”, a écrit sur Twitter le ministre français de l’Europe, Clément Beaune, après des entretiens téléphoniques avec le ministre britannique du Brexit, David Frost.

Cette conversation a eu lieu après une rencontre cruciale en face à face entre les deux hommes, jeudi à Paris, sur un différend qui a fortement exacerbé les tensions entre les voisins de la Manche dans le sillage de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Le commentaire tweeté de Beaune indique qu’aucune avancée n’a été trouvée lors des dernières discussions, bien que le dialogue soit susceptible de se poursuivre.

La France avait menacé d’interdire aux bateaux britanniques de décharger leurs prises dans certains ports français et de soumettre toutes les importations britanniques à des inspections.

Le président Emmanuel Macron a déclaré que la France n’imposerait pas ces mesures pour donner une chance au dialogue, mais les responsables français ont insisté sur le fait que toutes les options restaient sur la table en cas d’échec du dialogue.

En vertu d’un accord conclu entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne à la fin de l’année dernière, les navires de pêche européens peuvent continuer à naviguer dans les eaux britanniques s’ils y ont opéré par le passé.

Mais Paris affirme que des dizaines de bateaux français ont vu leurs demandes de pêche dans les eaux riches du Royaume-Uni rejetées, ce qui est fortement contesté par Londres.

Le volume total affecté est minuscule par rapport à l’ensemble du commerce bilatéral entre la France et le Royaume-Uni.

Mais le différend a acquis une importance politique dans les deux pays.