La candidate de la droite à l’élection présidentielle française, Valérie Pécresse, a promis de “nettoyer à grande eau” les banlieues criminelles de France, reprenant une phrase controversée de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

La candidate de la droite à l’élection présidentielle française Valérie Pecresse a promis jeudi de nettoyer les zones urbaines touchées par la criminalité à l’aide d’un tuyau d’arrosage électrique, alors qu’elle cherchait à dépeindre le président Emmanuel Macron comme étant indulgent envers la criminalité.

Reprenant une expression controversée rendue célèbre par l’ancien président Nicolas Sarkozy, son mentor politique, Pécresse a promis de déployer un tuyau d’arrosage, connu sous le nom de marque Karcher en France.

“Il faut ressortir le Karcher parce qu’il est rangé à la cave… depuis 10 ans”, a déclaré la candidate du parti Les Républicains aux journalistes dans la ville de Salon-de-Provence, dans le sud du pays.

“Il va falloir faire le ménage dans ces quartiers qui sont devenus des zones sans lois et parfois sans France”, a ajouté le chef de la région parisienne.

“Dans ma république, il n’y aura pas de zones où les dealers auront la mainmise”.

La sécurité et l’immigration figurent parmi les principales préoccupations des électeurs avant les élections présidentielles d’avril, derrière les inquiétudes sur le coût de la vie et les salaires.

Lorsqu’on lui a demandé si elle pouvait faire mieux que le dur à cuire Sarkozy pendant son mandat 2007-2012, Pecresse a répondu : “Je suis une dame de fer. Demandez aux gens de ma région”.

Un nouveau sondage publié mercredi soir par le groupe de sondage Ifop-Fiducial montre que Macron étend légèrement ses gains sur ses challengers, y compris Pecresse, ainsi que sur ses rivaux d’extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour.

L’enquête montre que le centriste de 44 ans remporte le premier tour, puis bat Pecresse, sa plus proche rivale, par 55 % contre 45 % au second tour.

Les analystes préviennent que la course électorale reste très incertaine, cependant, et Macron a suscité une controverse majeure mardi soir après avoir déclaré au journal Parisien qu’il voulait “faire chier” les non-vaccinés avec plus de restrictions.

L’utilisation d’un argot vulgaire – qui a été considéré comme stigmatisant les non-vaccinés – a été condamné par ses opposants, y compris Pecresse, qui a déclaré que ce n’était “pas le travail du président de diviser les Français en bons et mauvais”.

Pecresse, qui souhaite devenir la première femme présidente de la France, a dévoilé son équipe de campagne cette semaine, qui comprend tous ses rivaux du parti Les Républicains pour la nomination.

Les assistants les plus haut placés, y compris l’ancien négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, se distinguent par le fait qu’ils sont tous des hommes et blancs.