Des milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris lors d’une “marche contre la cherté de la vie et l’inaction climatique” organisée par une alliance de gauche.

C’était le début d’un “nouveau front populaire”, a prédit Jean-Luc Mélenchon, le leader du plus grand parti de l’alliance, la France décomplexée.

“C’est la grande conjonction, c’est nous qui la commençons, avec cette marche qui est un immense succès”, a déclaré Mélenchon sur un camion au milieu de la foule, ajoutant que “la construction d’un nouveau Front populaire qui exercera le pouvoir dans le pays le moment venu.”

Le gouvernement a riposté aux manifestations, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, les qualifiant de “marche des partisans du blocage du pays”.

Cette manifestation intervient alors que le président français Emmanuel Macron cherche à relever l’âge de la retraite et à remanier le régime des pensions de manière plus générale.

Cela a suscité une opposition massive des syndicats et des groupes de gauche dans le pays.

Une journée d’action de grève coordonnée est prévue pour mardi.

Cette action fait suite à des semaines d’action des travailleurs des raffineries du géant pétrolier français Total, qui ont entraîné des pénuries de carburant et de longues files d’attente dans les stations-service.

Selon des sources policières qui ont parlé à l’AFP, les manifestants ont tenté à plusieurs reprises d’endommager des enseignes commerciales ou des banques.

Elles ont été “empêchées par les interventions des policiers de la préfecture de police et de la BRAV”, qui sont des brigades de répression des actions violentes.

Les services de police avaient de “réelles craintes” quant à “l’arrivée de personnes violentes de l’ultra-gauche, des ultra-gilets jaunes qui voudraient perturber la manifestation”.