Emmanuel Macron a dévoilé un nouveau plan pour mettre un terme à la “crise sans fin” du système national de santé français. Il prévoit notamment une révision des conditions de travail du personnel hospitalier au cours des six prochains mois, une réforme du financement des soins de santé et une amélioration de la rémunération des médecins de garde.

Lors d’une rencontre avec les personnels de santé au Centre Hospitalier Sud Francilien, en région parisienne, Macron a reconnu “l’épuisement personnel et collectif, ce sentiment de perte de sens qui s’est parfois installé, le sentiment que nous passons d’une crise à l’autre”.

Répétant qu’il voulait “gagner du temps pour les soignants” dans un contexte de pénurie chronique de médecins, le président a appelé à une “décision radicale” pour régler le problème.

Macron a promis de réorganiser le travail à l’hôpital d’ici le 1er juin afin d’endiguer le flux de personnel quittant les professions de santé et de rendre le travail dans le secteur plus attrayant.

“Nous devons travailler ensemble à une meilleure organisation du temps de travail”, a-t-il déclaré, critiquant l'”hyper-rigidité” dans l’application des 35 heures et un système qui “ne fonctionne qu’avec des heures supplémentaires”.

Il a également annoncé que le système très critiqué du paiement à l’acte dans les hôpitaux serait “supprimé” dans le prochain budget de la sécurité sociale, au profit d’un financement basé sur “des objectifs de santé publique”,

En pleine grève des médecins généralistes pour une augmentation du prix des consultations, le président Macron a promis plus d’argent pour les médecins lorsqu’ils assurent la permanence des soins ou prennent de nouveaux patients, afin que les Français puissent trouver facilement un médecin de garde.

Il a également promis d’accélérer le recrutement d’assistants médicaux, en faisant passer leur nombre de 4 000 actuellement à 10 000 d’ici la fin 2023.

Il a qualifié le programme d’assistants médicaux de “véritable succès” de son précédent plan de santé, car il “libère du temps” pour les soignants primaires.

Tous les patients souffrant d’une maladie chronique et qui n’ont pas actuellement de médecin généraliste se verront proposer d’en avoir un “avant la fin de l’année”, a annoncé Emmanuel Macron, mentionnant que cela bénéficierait à environ “600 000 patients.”