Deliveroo France, un ex-directeur général et deux autres anciens cadres ont été convoqués au tribunal correctionnel de Paris du 8 au 16 mars pour répondre aux accusations remontant à 2015-2017 de “non-déclaration d’un grand nombre d’emplois”, a indiqué la source.

Le groupe britannique Deliveroo a connu une ascension internationale fulgurante en peu de temps mais doit faire face à des questions sur sa pérennité, soulignées par un mauvais démarrage en bourse à Londres cette année.

Les procureurs français soupçonnent Deliveroo d’avoir “recours à des milliers de travailleurs sous un statut prétendument indépendant”, a ajouté la source.

Deliveroo France a publié une déclaration disant qu’elle avait opéré “de manière totalement transparente” et “dans le strict respect des dispositions légales”.

À Londres, l’introduction en bourse de Deliveroo en mars a été le plus grand lancement boursier depuis une décennie, valorisant le groupe à 7,6 milliards de livres sterling (10,4 milliards de dollars), après que l’entreprise de huit ans ait bénéficié d’une montée en flèche des ventes pendant les blocages dus au coronavirus.

Mais le jour du lancement, le cours de l’action a chuté de près d’un tiers, les investisseurs remettant en question le traitement réservé par Deliveroo à ses clients indépendants.

La société a annoncé fin juillet son intention de quitter l’Espagne après l’approbation par Madrid d’une réforme du droit du travail qui reconnaît les livreurs comme des employés, ce qui signifie qu’ils doivent bénéficier d’avantages sociaux tels que les congés payés et les congés maladie.

Deliveroo a déclaré que “l’obtention d’une position de marché de premier plan” en Espagne “nécessiterait un niveau d’investissement disproportionné avec des retours potentiels à long terme très incertains”.

Ses coureurs au Royaume-Uni ont récemment perdu une tentative d’adhésion à un syndicat britannique, la Cour d’appel britannique ayant jugé qu’ils étaient des travailleurs indépendants.