Bail mobilité : comment fonctionnent les contrats de location à court terme en France

Une pancarte indique “Studio à louer” à Montpellier. (Photo de PASCAL GUYOT / AFP)

La bail mobilité est une invention relativement récente en France. Créé par la loi Elan en 2018, il s’agit d’un contrat de location destiné aux personnes ayant un besoin temporaire de logement du fait de leur activité professionnelle – qu’il s’agisse d’une mutation, d’un détachement ou d’un statut d’étudiant.

Pour en bénéficier, le locataire doit justifier qu’il se trouve au début du bail dans l’une des situations agréées suivantes : inscrit en formation professionnelle ou dans l’enseignement supérieur, en apprentissage ou en stage, en intérim ou ayant bénéficié d’un stage transfert ou travail bénévole dans le cadre d’un « service civique ».

Vous pouvez trouver des informations plus précises sur ces situations sur le site du gouvernement français ICI.

Cela signifie essentiellement que si vous visitez la France pendant une longue période à des fins touristiques, vous ne pourrez probablement pas louer en utilisant un bail mobilité.Cela pourrait être une source de confusion pour ceux qui voient ces accords de location annoncés sur des sites Web tels qu’Airbnb (plus à ce sujet ci-dessous).

Il existe certaines règles que les logements répertoriés comme “baux de mobilité” doivent suivre. Il doit toujours s’agir de locations meublées, c’est-à-dire qu’elles sont tenues de fournir au locataire des éléments spécifiques tels que la literie, la vaisselle, etc. Vous pouvez en savoir plus.

Ensuite, le bail lui-même doit être compris entre un et dix mois. Elle ne peut excéder dix mois. De plus, les baux de mobilité ne peuvent pas être renouvelés. Si le locataire et le bailleur souhaitent renouveler la location, cela devra se faire dans le cadre d’un contrat type de location meublée.

Avec un bail mobilité, le propriétaire n’est pas autorisé à demander au locataire un dépôt de garantie (dépôt de garantie). Cependant, ils ont le droit de demander un garant (un garantou parfois appelé un mise en garde).

Quant au bail proprement dit, il doit comporter certains documents, à l’instar d’un contrat de location meublée type. Le bail doit comporter un état des lieux (état des lieux), le dossier de diagnostic technique (celui-ci inclut par exemple la cote énergétique), et si le bien est situé dans une copropriété ou un immeuble collectif, la réglementation concernant les parties communes.

Le locataire conserve le droit de déménager à tout moment pendant la durée du bail – sous réserve d’un préavis d’un mois au propriétaire (ou à la société immobilière si le logement est géré par une agence). Généralement, cela se fait par lettre recommandée (lettre recommandée) avec accusé de réception.

En revanche, le bailleur ne peut résilier le bail avant la date de fin (sauf si le locataire ne respecte pas ses obligations, comme le paiement du loyer).

Lorsqu’il s’agit de déterminer le prix de location d’un logement inscrit sous un bail mobilitéle propriétaire peut fixer le loyer selon ses propres normes, tant que le logement n’est pas situé dans un zone tendue (zone de pénurie de logements) et n’est donc pas lié par des plafonds de loyers locaux. Cependant, le loyer n’est pas révisable en cours de bail et doit être mentionné dans le contrat de location.

Enfin, si le bien est loué à plusieurs personnes (un colocation), le bail ne peut exiger que les colocataires aient une « clause de solidarité ». Il s’agit d’une partie du bail qui décrirait l’obligation pour le ou les colocataires de payer les loyers même si un autre colocataire donne un préavis et déménage. En règle générale, cela indiquerait également quand cette attente pour les autres locataires de couvrir les loyers restants prendrait fin.

Questions fréquentes sur les baux mobilité

Premièrement le bail mobilité est souvent confondu avec le « bail de résidence secondaire ». Les deux se distinguent principalement par le fait qu’un bail mobilité peut constituer une résidence principale, selon la durée du bail.

La prochaine question courante concernant les baux de mobilité est de savoir s’il est possible d’en louer un via une plateforme de location en ligne, comme Airbnb. La reponse courte est oui. Cependant, comme mentionné précédemment, le bail mobilité n’est disponible que pour des groupes spécifiques de personnes.

La location avec un bail mobilité dispense du paiement de la ‘taxe de séjour’ (taxe de sejour) dans certaines villes – car il s’agit d’un bail d’habitation et non d’un hébergement touristique. La taxe de séjour s’ajoute automatiquement aux charges Airbnb, mais dans certaines villes françaises comme Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille Nice, Strasbourg et Marseille, la réservation avec un bail mobilité exonère automatiquement le locataire du paiement de la taxe de séjour.

Dans d’autres régions de France, les personnes signant des baux de mobilité via Airbnb peuvent se voir facturer une taxe de séjour, mais celle-ci peut être remboursée sur demande auprès de la mairie locale.

De plus, la location d’un bien en bail mobilité dispense le propriétaire d’avoir à faire une déclaration de “changement d’usage” auprès de la mairie, car le bien continuera techniquement à être utilisé comme logement résidentiel, plutôt que touristique. Cette autorisation est obligatoire pour les meublés de tourisme dans de nombreuses villes françaises.