Les dirigeants du monde entier sont au centre des discussions sur le climat

Il est temps pour plus de 130 dirigeants du monde de sentir la chaleur. Plus de 130 chefs d’État monteront sur le podium lundi et mardi lors de négociations internationales cruciales sur le climat en Écosse et parleront de ce que leur pays compte faire face à la menace du réchauffement de la planète.

Du président américain Joe Biden au président des Seychelles Wavel John Charles Ramkalawan, on attend d’eux qu’ils expliquent comment leur pays fera tout son possible, qu’ils mettent leurs collègues au défi d’en faire plus et qu’ils se livrent à une véritable rhétorique.

“L’humanité est depuis longtemps à court de temps pour lutter contre le changement climatique”, a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson lors de la session d’ouverture de lundi, selon les remarques partielles publiées par son bureau dimanche dernier. Il est minuit moins une et nous devons agir maintenant”.

Les plus grands noms, dont Biden, Johnson, l’Indien Narendra Modi, le Français Emmanuel Macron et Ibrahim Solih, président des Maldives durement touchées, monteront sur scène lundi.

Et puis les dirigeants partiront. L’idée est qu’ils fassent les grands échanges politiques, en définissant les grandes lignes de l’accord, puis que d’autres responsables gouvernementaux s’occupent des détails fastidieux mais cruciaux.

On remarquera une poignée d’absences majeures. Xi Jinping, président de la Chine, pays le plus pollueur en carbone, et le président russe Vladimir Poutine ne seront pas à Glasgow. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également décidé de ne pas se rendre à Glasgow, a indiqué lundi l’agence étatique Anadolu, sans citer de raison à ce changement de programme.

Plus gênants sont plusieurs petites nations des îles du Pacifique qui n’ont pas pu venir à cause des restrictions et de la logistique du COVID-19.

Mais avant le sommet des Nations Unies sur le climat, connu sous le nom de COP26, les chefs des plus grandes économies du monde, à la fin de leur propre sommet du Groupe des 20 à Rome, ont fait de vagues promesses sur le climat au lieu d’engagements d’actions fermes, disant qu’ils chercheraient à atteindre la neutralité carbone “d’ici ou autour du milieu du siècle”.

Les pays du G20 ont également convenu de mettre fin au financement public de la production d’électricité au charbon à l’étranger, mais n’ont fixé aucun objectif pour l’élimination progressive du charbon au niveau national – un clin d’œil clair à la Chine et à l’Inde.

Les pays du G20 représentent plus des trois quarts des émissions mondiales nuisibles au climat. L’Italie, pays hôte du G20, et la Grande-Bretagne, qui accueille la conférence de Glasgow, avaient espéré des objectifs plus ambitieux à Rome.

Avec AP