Comment la France va débourser 250 millions d'euros supplémentaires pour son

Deux cyclistes à Paris en novembre 2021 (Photo AFP)

Le Premier ministre français, Elisabeth Borne, devait annoncer un coup de pouce au “Plan Vélo” existant, mardi matin à Matignon, le quartier général du Premier ministre.

Selon Le Parisien, Mme Borne annoncera que 250 millions d’euros supplémentaires seront consacrés au projet pour 2023, année de son quatrième anniversaire.

Le Plan Vélo est un programme national visant à encourager la pratique du vélo en France en créant des infrastructures adaptées aux cyclistes et en encourageant les gens à prendre leur vélo par le biais de campagnes d’éducation.

L’annonce faite mardi donnera aux municipalités des fonds supplémentaires pour construire des pistes cyclables et des emplacements de stationnement sécurisés.

Ce projet ambitieux, qui prévoit de consacrer plus d’argent que jamais au vélo, s’inscrit dans le cadre du plan pluriannuel en faveur du vélo et relève du “fonds pour la mobilité active”, qui permet de financer des infrastructures.

Le projet sera opéré en communication avec les collectivités locales, “pour s’assurer que les investissements sont ciblés et efficaces”, a indiqué à l’AFP un porte-parole des services du Premier ministre. “[The plan] sera doté de 250 millions d’euros à l’horizon 2023 ; 200 millions d’euros seront consacrés aux infrastructures et 50 millions d’euros au stationnement sécurisé des vélos.”

En plus de l’augmentation du budget pour le plan vélo, le gouvernement français va également instituer un “comité interministériel du vélo” supplémentaire qui sera lancé à l’automne. Il se réunira tous les six mois.

Pourquoi maintenant ?

Les fonds supplémentaires pour le plan vélo arrivent à son quatrième anniversaire, mais pour le ministre des transports Clément Beaune, il est particulièrement important de donner la priorité aux vélos maintenant – car le gouvernement a fourni des aides aux conducteurs (comme la subvention du carburant) dans un contexte d’augmentation du coût de la vie.

“A un moment où nous avons beaucoup soutenu le carburant et la voiture, il est important de montrer que nous soutenons aussi les autres modes de transport”, a déclaré Clément Beaune, le ministre des Transports au Parisien. “Nous voulons faire du vélo un vrai moyen de transport et pas seulement un outil de loisir”.

Jusqu’à présent, la mise à jour du plan vélo a été accueillie favorablement.

Le président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), Olivier Schneider, a déclaré au Parisien que l’annonce de mardi était une “bonne nouvelle” car “elle va permettre aux communes périurbaines et rurales de s’y mettre enfin, car elles n’ont pas autant de moyens que les grandes agglomérations pour financer des projets significatifs de pistes cyclables.”

Néanmoins – il espère que l’État “maintiendra ses efforts budgétaires après 2023.”

Que comporte le plan complet ?

De manière globale, le plan vélo pluriannuel comprend plusieurs volets, dont l’infrastructure n’est pas le moindre. Il permet de réserver des fonds aux collectivités de toute la France pour mettre en place des pistes cyclables et créer des itinéraires cyclables sécurisés. Cependant, il s’agit également d’une campagne d’éducation.

Le plan promeut l’industrie du vélo “made in France”, ainsi que le programme “savoir rouler à vélo” (SRAV) qui apprend aux enfants de l’école primaire à faire du vélo (pédalage, freinage, signalisation et bon comportement sur la route). En outre, elle cherche à encourager la pratique du vélo d’un point de vue sanitaire et promeut la construction de parkings à vélos lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

Lancé initialement en 2018, sous l’impulsion de l’actuelle Première ministre Elisabeth Borne, alors ministre des Transports, le “plan vélo” national a mis en place un fonds de 350 millions sur sept ans (2018-2025).

Destiné à promouvoir la ” transition écologique “, ainsi que la santé et le bien-être, le plan a été prolongé et s’est vu attribuer davantage de fonds. Il est désormais prévu qu’il s’étende jusqu’en 2027, et d’ici 2025, il aura été budgétisé à hauteur d’au moins 500 millions.

Les budgets des années à venir pourraient également être augmentés, comme en 2023. Un porte-parole des services du Premier ministre a déclaré : “L’enveloppe pluriannuelle reste à définir, car elle s’inscrira dans la réflexion globale sur les infrastructures de transport, qui s’appuiera sur ce que le conseil d’orientation des infrastructures présentera cet automne.”