La France fait face à un risque élevé de tension sur le réseau électrique dans les mois à venir

Un employé du gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE (Réseau de Transport d’Electricité) travaille à la rénovation des lignes à très haute tension autour d’Areches-Beaufort (Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

Dans une mise à jour des perspectives hivernales, RTE a déclaré qu’il s’attendait à ce que le réseau de centrales nucléaires français ne fonctionne qu’à 65% de sa capacité au début de l’année prochaine, produisant environ 40 gigawatts.

Cette prévision est bien en deçà des 48 gigawatts qui, selon le groupe public d’électricité EDF, seront disponibles le 1er janvier, date à laquelle la demande explose habituellement lorsque l’hiver s’installe.

Environ 25 des 56 réacteurs exploités par EDF en France sont à l’arrêt pour des opérations de maintenance ou pour évaluer et réparer de minuscules fissures qui ont été découvertes dans les tuyaux de refroidissement.

L’entreprise a mobilisé plus de 600 personnes, dont une centaine de soudeurs spécialisés et d’autres travailleurs venus des États-Unis et du Canada, mais elle a reconnu des retards dans la réalisation des travaux.

La semaine dernière, EDF a déclaré que 46 réacteurs seraient en service en janvier.

RTE a déployé une application et un site web Ecowatt pour signaler une utilisation trop importante du réseau, ce qui l’oblige à demander à ses clients de réduire leur consommation sous peine de chutes de tension (“brownouts”) et de coupures d’électricité ciblées.

Beaucoup dépendra de la météo et “d’une possible vague de froid, même modérée”, a déclaré RTE.

Le gouvernement exhorte déjà les gens à faire preuve de “retenue” dans leur consommation d’électricité, notamment par le biais de publicités montrant des conseils tels que baisser les thermostats, prendre des douches plus courtes et faire fonctionner les appareils la nuit.