Un escroc britannique soupçonné d'avoir blessé des policiers français

Une photo montre un logo de la police française sur une voiture de police (Photo de FRED TANNEAU / AFP)

Martine Laporte, maire de Vidaillat, dans la Creuse, région peu peuplée, a déclaré à l’AFP que l’escroc Robert Hendy-Freegard vivait dans le village depuis 2015.

Des inspecteurs du travail accompagnés de policiers ont procédé jeudi à un contrôle dans son chenil où il élève des chiens avec sa compagne recluse.

“Alors que les policiers demandaient à l’un des partenaires de les accompagner au poste le plus proche, l’individu a démarré son véhicule et a percuté deux agents avant de prendre la fuite”, indique un communiqué de la police de la Creuse.

L’un des agents a été hospitalisé avec une blessure importante au nez, a précisé la police, ajoutant que le suspect a pris la fuite à bord d’une Audi A3.

Hendy-Freegard, un ancien vendeur et barman de 51 ans, a été surnommé “le marionnettiste” pour sa capacité à exercer un contrôle sur ses victimes.

Il a été condamné à la prison à vie par un tribunal londonien en 2005 pour tromperie, vol et enlèvement lors d’un procès extraordinaire au cours duquel sept victimes ont été entendues, dont il utilisait l’argent pour s’offrir des voitures de luxe, des repas onéreux et des vacances cinq étoiles.

Mais les accusations d’enlèvement ont été annulées en appel et il a été libéré de prison en 2009.

Il a fait l’objet du documentaire Netflix “The Puppet Master : Hunting the Ultimate Conman” plus tôt cette année.

Dans ce film, les enfants d’une femme qui serait sa compagne actuelle, Sandra Clifton, ont déclaré qu’elle avait disparu après l’avoir rencontré.

Pendant son procès à Londres, Hendy-Freegard aurait vécu selon la devise “Les mensonges doivent être gros pour être convaincants.”

Il avait persuadé ses victimes de croire qu’il était un officier des services secrets britanniques et qu’elles fuyaient des terroristes.

L’une d’entre elles, Sarah Smith, s’est souvenue d’incidents tels que le fait d’avoir été emmenée dans une soi-disant “maison sûre” avec un seau sur la tête, d’avoir dû se cacher dans des armoires pour éviter les visiteurs, et d’avoir passé trois semaines dans une salle de bain fermée à clé avec peu de nourriture, convaincue qu’elle serait abattue par un sniper si elle osait sortir.