Police française : 1 800 véhicules du

Des partisans des participants du “Convoi de la liberté” se rassemblent sur le bord de la route avec des drapeaux français devant le mémorial canadien de Vimy, dans le nord de la France, le 11 février 2022. – Depuis le 9 février 2022, plusieurs convois de véhicules se mêlant “gilets jaunes”, pass anti-vaccins ou opposants au gouvernement ont quitté Bayonne, Perpignan, Lyon, Lille ou Strasbourg pour se retrouver dans la capitale, malgré l’interdiction de la préfecture de police, dans le cadre d’une action citoyenne baptisée “Liberté”. Convoy”, inspiré des camionneurs canadiens bloquant le centre de la capitale Ottawa. (Photo de Denis Charlet / AFP)

Inspiré par les camionneurs canadiens paralysant le trafic frontalier avec les États-Unis, le Les manifestants français sont partis de Bayonne, Perpignan, Lyon, Lille, Strasbourg et d’ailleurs dans le but de converger vers Paris d’ici vendredi soir.

Les autorités de Paris ont interdit les manifestants, tout comme les autorités de Bruxelles, où les convois ont l’intention de continuer.

Une source policière a déclaré qu’environ 1 800 véhicules se rapprochaient de la capitale française.

Les manifestants agitent des drapeaux français alors qu’un soi-disant «convoi de la liberté» traverse Le Mans, dans l’ouest de la France, le 11 février 2022. – Des milliers de manifestants en convois, inspirés par les camionneurs canadiens paralysant le trafic frontalier avec les États-Unis , se dirigeaient vers Paris depuis toute la France le 11 février, certains espérant bloquer la capitale contre les restrictions de Covid-19 malgré les avertissements de la police de reculer. Les manifestants comprennent de nombreux militants anti-vaccination Covid, mais aussi des personnes qui protestent contre la hausse rapide des prix de l’énergie qui, selon eux, empêche les familles à faible revenu de joindre les deux bouts. (Photo de JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Les manifestants comprennent des militants de la vaccination anti-Covid, mais aussi des personnes en colère contre la hausse rapide des prix de l’énergie qui, selon eux, a été un coup dévastateur pour les finances des familles à faible revenu – un écho des griefs du «gilet jaune» qui ont déclenché des manifestations généralisées en 2018 et 2019.

Ils demandent le retrait du laissez-passer vaccinal du gouvernement, nécessaire pour accéder à de nombreux espaces publics, et davantage d’aide pour leurs factures d’énergie.

“Les gens ont besoin de nous voir et d’écouter les gens qui veulent juste vivre un une vie normale et libre », a déclaré Lisa, une travailleuse de la santé à la retraite de 62 ans qui rejoint un convoi de plus de 1 000 véhicules quittant Châteaubourg dans l’ouest Région Bretagne tôt vendredi.

Comme d’autres manifestants, Lisa a été active dans le mouvement des “gilets jaunes” qui a éclaté suite à une hausse de la taxe sur le carburant avant de devenir une plate-forme pour d’autres plaintes contre le président Emmanuel Macron.

Les gilets jaunes se sont souvent affrontés avec la police, mais Lisa a déclaré qu’elle espérait que les manifestations de vendredi se dérouleraient pacifiquement. “Cela m’ennuierait vraiment si les choses sont devenues incontrôlables”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Après avoir passé une nuit froide sur un parking, les automobilistes de Châteaubourg partit en une longue file de camions, de voitures de tourisme et de camping-cars alors que des passants sympathiques saluaient des ponts.

“Toutes sortes de gens en font partie”, a déclaré Sarah, une tatoueuse de 40 ans de la ville de Lens, dans le nord du pays. “Nous sommes des citoyens, nous avons des familles, nous travaillons et nous sommes tous unis contre le gouvernement.”

La police parisienne a interdit le rassemblement en raison de “troubles à l’ordre public” et a déclaré que les manifestants qui tenteraient de bloquer les routes s’exposeraient à des amendes, à une arrestation ou à la confiscation de leur permis de conduire.

“Nous devons être très fermes à ce sujet”, a déclaré le Premier ministre Jean Castex.

La police a montré son arsenal anti-blocage sur Twitter, publiant des photographies de tracteurs chargeurs pour le retrait des barricades ainsi que des camions équipés de grues ou de canons à eau.

Les manifestants ont quant à eux partagé des informations sur les déploiements de la police autour de Paris, souvent via le service de messagerie cryptée Telegram, et échangé des conseils sur les voies d’accès les plus faciles.

“C’est important qu’on n’interfère pas avec d’autres personnes sur les routes”, a déclaré un militant, Robin, en route depuis Illkirch-Graffenstaden dans l’est de l’Alsace. « De cette façon, nous garderons la population de notre côté, comme ils l’ont fait au Canada.

De nombreux manifestants prévoient de rester à Paris pour la nuit, puis de se joindre aux manifestations samedi contre le laissez-passer vaccinal du gouvernement.

Certains veulent ensuite se rendre à Bruxelles pour une “convergence européenne” des manifestants prévue lundi – un événement qui a été interdit par les autorités belges.

Phil, 58 ans, en route en camion depuis la Bretagne, a déclaré que son refus de se faire vacciner avait créé un « bouleversement » dans sa famille et ses relations professionnelles.

“Quand tu rejoins une manifestation, tu te sens moins seul”, dit-il à l’AFP.

Le gouvernement a exprimé une certaine sympathie pour les manifestants, le porte-parole Gabriel Attal attribuant leur colère à « la fatigue et la lassitude » après les restrictions de longue durée de Covid.

Mais les partis d’opposition ne devraient pas être autorisés à détourner le mouvement à leurs propres fins, a-t-il déclaré vendredi.

«Ils cherchent à tirer un capital politique de cette lassitude et de cette fatigue », a-t-il dit.