Pendant quatre mois, 210 chefs-d’œuvre des arts de l’Islam seront présentés dans des expositions simultanées dans 18 villes de France.

Les “Arts de l’Islam, un passé pour un présent” seront dévoilés au grand public – gratuitement – afin de lutter contre l’islamophobie qui sévit en France. persiste dans tout le pays à ce jour.

Les visiteurs peuvent découvrir l’art, accompagné d’installations photo et vidéo, du 20 novembre au 27 mars, dans un certain nombre de villes.

Les lieux incluent : Angoulême à la Réunion, en passant par Mantes-la-Jolie (Yvelines), Rillieux -la-Pape (Rhône), Figeac (Lot), Tourcoing, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Blois, Rouen, Marseille, Nantes, Clermont-Ferrand et Dijon.

L’art islamique a une histoire de plus de 13 siècles

Des collections nationales aux collections régionales, ces expositions présenteront : une lampe de mosquée du XIe siècle, un écritoire coranique, un poignard à manche d’ivoire, des boucliers métalliques, un tapis persan, un samit en soie, une boîte incrustée d’os et de bois précieux, et des instruments astrolabes anciens provenant d’Inde et du Maroc.

Chaque pièce montre que l’art islamique ne se limite pas à un seul support, à une seule période ou à un seul lieu.

Yannick Lintz, commissaire de l’exposition et directeur du département des Arts de l’Islam au Louvre, dit souhaiter faire de cet espace un lieu “d’échanges, où tous les chemins passent, un lieu ouvert” afin de “lutter contre la méconnaissance des Arts de l’Islam.”

Dans chaque lieu, des œuvres d’un artiste musulman contemporain seront également présentées.

Un exemple pertinent est ” Vacuum “, de Raeda Saadeh, une artiste palestinienne de 44 ans, qui se filme elle-même, en djellaba – une robe ample portée dans les régions d’Afrique du Nord – passant l’aspirateur dans le désert.

Sortir de Paris

“L’idée est de se rapprocher le plus possible de ceux qui n’ont pas l’habitude de venir voir des œuvres d’art”, explique Mme Lintz. Il était donc nécessaire “pour celle-ci, de sortir de Paris”.

Bien que le Louvre possède une impressionnante collection d’art islamique, Paris ne fera pas partie des villes visitées par l’exposition.

Au lieu de cela, il prêtera environ 60 de ses propres pièces à des expositions plus éloignées, dans des régions qui n’ont pas l’habitude d’interagir avec son histoire. Marseille et Blois accueilleront l’exposition dans leurs bibliothèques locales, par exemple.

Le gouvernement français a investi 4 millions d’euros dans ce projet. Chaque espace a été conçu pour accueillir les jeunes générations, notamment .les étudiants et leurs professeurs. Des espaces de discussion, de présentation en direct et de visionnage de films sont présents dans chacune des 18 expositions.

Un certain nombre de conférences seront données dans chaque ville, sur des thèmes tels que la calligraphie, la peinture, les arts et les sciences islamiques.

Les ministres politiques de la culture et de l’éducation ont révélé plus tôt cette année qu’ils étaient débordés de demandes pour les lieux de participation potentiels.

Un mot de bienvenue du Premier ministre

Blois, Loir-et-Cher accueillera samedi le Premier ministre Jean Castex dans sa bibliothèque pour inaugurer l’exposition.

Selon lui, cet art agit comme “une réponse directe à tous les discours de haine”, car “il nous rappelle que le dialogue des cultures n’a jamais cessé dans notre histoire et doit nous inspirer pour le temps présent.”

“C’est sur la base de cette éducation artistique et culturelle que les jeunes de notre pays deviendront demain des républicains capables d’aimer le pays dans lequel ils vivent et de comprendre le monde qui les entoure.”

Pour plus d’informations sur l’exposition, cliquez ici.