Les réserves françaises de gaz naturel sont pleines avant l'hiver

(Photo de JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

La France devient le troisième pays de l’UE après la Belgique et le Portugal à maximiser ses réserves, bien avant la date limite fixée par le gouvernement en novembre.

Dans l’ensemble de l’UE, les réserves de gaz se situent à un niveau moyen de 89%.

Les pays ont passé les mois qui ont suivi l’attaque russe du 24 février contre l’Ukraine à chercher des sources alternatives de carburant, y compris des importations de gaz naturel liquide (GNL).

“La campagne de remplissage des stockages de gaz pour l’hiver 2022-23 est terminée, les stockages étant remplis à plus de 99 %”, a indiqué la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un communiqué.

Avec 130 térawattheures (TWh) de gaz en stock, soit un niveau supérieur à la moyenne constatée ces dernières années, l’approvisionnement de la France représente environ deux tiers de la consommation hivernale des petites et moyennes entreprises et des ménages, précise la CRE.

Mais l’organisme a également appelé à un “effort collectif massif pour réduire notre consommation d’énergie”, car les approvisionnements pourraient encore se resserrer en fonction de la météo hivernale, en précisant que les entreprises, les pouvoirs publics, les collectivités locales et les citoyens doivent tous apporter leur contribution.

“Afin de se préparer à d’éventuelles situations tendues dans les mois à venir, une utilisation raisonnable des réserves ainsi qu’un effort de limitation de la consommation… semblent nécessaires dès maintenant”, ont convenu les entreprises de stockage de gaz Storengy et Terega dans un communiqué commun.

La plupart des réserves de gaz en France sont stockées dans des espaces souterrains naturels tels que des aquifères répartis sur tout le territoire.

La Russie a interrompu ses livraisons de gaz naturel à la France – qui a fortement soutenu les sanctions et l’aide militaire à l’Ukraine suite à l’invasion de son voisin par Moscou – à partir du 1er septembre.

Paris devrait présenter jeudi son “plan de sobriété énergétique” visant à réduire la consommation de 10 % en deux ans.

Pour les mois à venir, Storengy et Terega ont déclaré que l’approvisionnement en gaz du pays pourrait rester “globalement équilibré” au cours d’un “hiver moyen”, même si la marge de manœuvre est “faible”.

Mais en cas de vague de froid sévère ou durable, l’offre pourrait être inférieure d’environ 5 % à la demande, ce qui obligerait à prendre des mesures pour réduire la consommation.