Le chasseur qui a tué un Anglo-Français alors qu'il coupait du bois est jugé en France

La mort de Morgan Keane a suscité un tollé (Photo de Valentine CHAPUIS / AFP)

Morgan Keane a été touché à la poitrine par la balle d’un chasseur de sanglier en décembre 2020 alors qu’il coupait du bois près de son domicile dans le village de Calvignac, à près de deux heures au nord de Toulouse.

Le chasseur Julien Féral – qui avait un permis de port d’arme valide et avait récemment obtenu un permis de chasse – risque une peine maximale de trois ans de prison, une amende de 75 000 € et une interdiction de posséder une arme, s’il est reconnu coupable par le tribunal de Cahors. L’organisateur de la chasse, Laurent Lapergue, 51 ans, est également accusé d’homicide involontaire.

Il est rare en France que l’organisateur d’une chasse soit poursuivi en justice pour des incidents de tirs par erreur.

Il aurait déclaré à la police qu’il ne connaissait pas la zone dans laquelle se déroulait la chasse. Il a déclaré qu’il venait de tirer sur un sanglier, puis qu’il a tiré à nouveau lorsqu’il a aperçu un mouvement, pensant qu’il s’agissait de l’animal.

La mort de Keane a déclenché une campagne pour un contrôle plus strict de la chasse en France.

Le jeune homme de 25 ans et son jeune frère vivaient dans la maison voisine de leurs parents décédés lorsqu’il a été abattu.

Au cours de la saison de chasse 2021-22, l’Office français de biodiversité a enregistré un total de 90 accidents de chasse dans lesquels des personnes ont été blessées à la suite du déclenchement d’une arme de chasse, dont huit décès – l’un d’eux étant Keane.

Dans une autre histoire de chasse qui a fait les gros titres en France cette semaine, un père de famille a déclaré avoir été battu par des chasseurs qu’il accusait de s’approcher trop près de son jardin.

Xavier Gourgues, a posté des images de son visage blessé et son récit de ce qui s’est passé sur Facebook.

Il a déclaré avoir affronté le groupe de chasseurs près de sa maison, près du village de Lussac, en Gironde, dans le sud-ouest de la France.

Il a déclaré qu’il jardinait avec son fils et sa femme lorsqu’il a entendu des sifflets et des coups de feu. Il a confronté les chasseurs et a affirmé qu’une dizaine d’entre eux l’ont attaqué et ont cassé son téléphone.

Une enquête de police est en cours.

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