Le ministre français de la Santé, François Braun, a annoncé des projets de consultations gratuites et préventives pour les adultes aux “âges clés”.
Le ministre a déclaré lundi que cette proposition ferait partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale et des soins de santé de 2022.
Braun a expliqué sur la chaîne de radio française, France Inter, que les âges clés ont été choisis en fonction de jalons médicaux spécifiques.
La visite à 25 ans consisterait à “mettre à jour son calendrier de vaccination et à faire le point sur son activité physique, ainsi que sur ses éventuelles addictions”, a-t-il précisé.
Braun a ajouté que l’évaluation serait également ouverte aux personnes âgées de 24 ou 26 ans.
Celui de 45 ans anticiperait “la nécessité d’éventuels dépistages”, que ce soit pour les maladies cardiovasculaires ou certains cancers, comme ceux du sein, du col de l’utérus et du côlon. Il évaluerait également “l’activité physique et les troubles de la santé mentale”.
Enfin, la consultation à 65 ans porterait sur la “perte d’autonomie”, et proposerait des dépistages de cancers et de maladies évitables.
Le ministre de la santé a noté que cette mesure permettrait de “renforcer le volet prévention du système de santé français” qu’il considère comme “encore loin du compte” par rapport aux voisins européens de la France.
“Notre pays n’est pas bon en matière de prévention, cela fait des années que nous le disons, mais aujourd’hui nous avons décidé d’agir”, a-t-il déclaré sur France Inter.
En France, les enfants bénéficient d’examens de santé réguliers et gratuits avant l’âge de 16 ans, et après 50 ans, les personnes inscrites au système de santé public reçoivent des invitations pour des dépistages de santé spécifiques, notamment le cancer du sein ou le cancer colorectal.
Cependant, cela ne fait pas partie d’une campagne de prévention globale, et les personnes qui ne sont pas inscrites au système ne reçoivent pas ces rappels.
“Les personnes les plus éloignées du système de santé sont une priorité”, a expliqué lundi le ministre de la santé.
Braun n’a pas précisé où les visites médicales devaient avoir lieu, notamment si elles se dérouleraient dans des centres spécifiques ou avec des médecins traitants.
