Des étudiants manifestent devant l'université de la Sorbonne, à Paris, 10 jours avant le second tour de l'élection présidentielle française.

Des étudiants manifestent devant l’université de la Sorbonne, à Paris, 10 jours avant le second tour de l’élection présidentielle française. (Photo : Julien de Rosa / AFP)

Une centaine d’étudiants avaient commencé à occuper le bâtiment mercredi pour dénoncer ce qu’ils appellent le “faux choix” entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour du scrutin le 24 avril.

“Tous les étudiants de l’occupation ont décidé de partir”, a déclaré à l’AFP un étudiant en deuxième année de philosophie et militant de l’Unef, après qu’il a été signalé que des officiers de gendarmerie envisageaient d’entrer dans le bâtiment.

Les derniers manifestants ont quitté le bâtiment dans la nuit. Mais l’université a déclaré que son bâtiment Censier resterait fermé jusqu’à la fin des cours du second semestre, le samedi 23 avril – la veille du retour des électeurs aux urnes pour le second tour.

Environ 150 autres étudiants qui bloquaient l’accès à Sciences Po Paris ont mis fin à leur sit-in jeudi après-midi après une action de “déménagement” organisée par des militants d’extrême-droite.

Le mouvement de protestation s’est étendu à plusieurs universités à travers la France cette semaine. D’autres manifestations d’occupation sporadiques ont eu lieu le lendemain du premier tour, à l’Université de Paris 8 et à l’École Normale Supérieure Jourdan, dans le 14e arrondissement de Paris, qui ont été bloquées. Une cinquantaine d’étudiants ont également bloqué les entrées du campus de Sciences Po Paris à Nancy avec des palettes, mercredi.

Bien que l’occupation de la Sorbonne soit terminée, un certain nombre d’autres manifestations sont prévues, dont une devant l’ENS Paris-Saclay, à Gif-sur-Yvette, vendredi après-midi, tandis que des manifestations contre l’extrême droite sont prévues dans les villes de France samedi.