La vice-présidente américaine Kamala Harris et le Premier ministre français Jean Castex ont déposé des gerbes de fleurs dans un café de Paris et au stade national de France. de football français, six ans après les attaques terroristes meurtrières qui ont fait 130 morts.

Les attaques menées par trois équipes distinctes de djihadistes du groupe État islamique dans la nuit du 13 novembre 2015 ont été les pires en France depuis la Seconde Guerre mondiale.

Des hommes armés ont fauché 129 personnes devant des cafés et dans une salle de concert de la capitale, tandis qu’un chauffeur de bus a été tué après que des kamikazes se sont fait exploser aux portes du stade de sa banlieue.

Harris, qui concluait un voyage de quatre jours en France, a déposé un bouquet de fleurs blanches devant une plaque honorant les victimes à l’extérieur d’un café parisien.

Castex a assisté à une minute de silence au Stade de France, en compagnie de la maire de Paris, Anne Hidalgo, avant de déposer des gerbes sur les sites des autres attentats à Paris.

Devant la salle de concert du Bataclan, des survivants et des proches des victimes ont écouté quelqu’un lire le nom de chacune des 90 personnes tuées lors d’un concert il y a six ans.

Les commémorations publiques de la tragédie ont été annulées l’année dernière en raison de la pandémie de coronavirus.

“L’année dernière, nous n’avons pas été autorisés à venir et nous avons tous trouvé cela très dur”, a déclaré Bruno Poncet, qui a réussi à sortir vivant du Bataclan.

Mais il a déclaré que l’ouverture d’un procès sur les attaques en septembre a permis aux participants à la commémoration de cette année de se sentir plus unis.

Tout surmonter

“Nous nous sommes vraiment rapprochés grâce au procès”, a-t-il déclaré. “Lors des précédentes commémorations, on se repérait de loin sans vraiment oser se parler. Nous étions vraiment timides. Mais le fait de se lever au tribunal a vraiment tout changé.”

Le procès marathon, le plus important de l’histoire judiciaire moderne de la France, devrait durer jusqu’en mai 2022.

Vingt accusés risquent des peines allant jusqu’à la prison à vie, dont le seul assaillant qui n’a pas été abattu par la police, Salah Abdeslam, un ressortissant franco-marocain qui a été capturé à Bruxelles. Six des accusés sont jugés par contumace.

M. Poncet a déclaré qu’il était essentiel qu’il assiste aux audiences. “Je ne peux pas ne pas y assister. Ce sont nos vies qui sont discutées dans cette salle, et c’est important de venir soutenir les autres et d’essayer de surmonter tout cela.”

Les survivants sont montés à la barre des témoins pour raconter l’horreur des attaques, mais aussi pour décrire la vie après.

Plusieurs d’entre eux ont dit avoir lutté contre le syndrome de stress post-traumatique, s’être débattus avec la culpabilité du survivant, ou même s’être sentis étrangers au reste de la société.

Les commémorations de samedi se termineront par une minute de silence au Stade de France dans la soirée, avant le coup d’envoi d’un match entre la France et le Kazakhstan.

C’est lors d’un match de football entre la France et l’Allemagne que trois kamikazes se sont fait exploser en 2015.

Le président français de l’époque, François Hollande, faisait partie des 80 000 personnes présentes dans la foule, avant d’être discrètement emmené pour éviter de déclencher une panique générale.