Les drapeaux algérien et français flottent au vent.

Les drapeaux algérien et français flottent au vent dans la capitale algérienne, le 9 octobre 2022, à l’arrivée du Premier ministre français à Alger pour une visite officielle de deux jours : Alain JOCARD / AFP

Son voyage de deux jours avec 16 ministres – plus d’un tiers de son gouvernement – intervient six semaines seulement après que le président Emmanuel Macron a conclu un accord visant à mettre fin à des mois de tensions avec Alger.

Mme Borne devrait signer des accords de coopération économique, y compris dans le domaine de l’énergie – bien que les livraisons de gaz naturel à la France ne soient “pas sur la table”, selon son bureau.

Les liens entre le pays d’Afrique du Nord et son ancien dirigeant colonial ont connu des mois de tensions après que Macron ait remis en question l’année dernière l’existence de l’Algérie en tant que nation avant l’occupation française, accusant le gouvernement de fomenter “la haine envers la France”.

Mais lors de sa visite en août, Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont tiré un trait sur la prise de bec, déclarant une “nouvelle dynamique de progrès irréversible”.

Borne doit également rencontrer Tebboune, ainsi que le Premier ministre algérien Aimene Benabderrahmane, avec qui elle devrait signer plusieurs accords.

Dans une interview accordée au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA), elle a déclaré que la visite serait axée sur “l’éducation, la culture, la transition écologique et l’économie”.

“Une coopération accrue sera une source de croissance pour nos deux pays”, a-t-elle déclaré.

Approvisionnement en gaz de l’Europe

Peu après son arrivée, Mme Borne déposera une gerbe devant un monument aux martyrs de la guerre d’indépendance de huit ans de l’Algérie, et visitera un cimetière pour les ressortissants français qui ont résidé en Algérie pendant les 132 ans de règne de la France, qui a pris fin en 1945.
1962.

Mais le sujet controversé de l’histoire des deux pays, en particulier pendant la guerre, ne figurera pas en bonne place dans son agenda.

Lors de la visite de Macron, le président avait annoncé la création d’une commission mixte d’historiens pour examiner la période coloniale, y compris la guerre, mais a de nouveau exclu des excuses de l’État pour les actes commis pendant la période coloniale

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période coloniale.

Le prédécesseur de M. Borne, Jean Castex, devait se rendre en Algérie en avril dernier, mais sa visite a été annulée à la dernière minute en raison des tensions entre les deux parties.

Borne et sa cohorte sont les derniers d’une série de hauts fonctionnaires européens à visiter l’Algérie, le premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, à la recherche d’alternatives aux approvisionnements énergétiques russes depuis le début de la guerre en Ukraine.

La Sonatrach algérienne a signé un accord de production de pétrole et de gaz de 4 milliards de dollars avec des majors italiennes, françaises et américaines en juillet, mais les experts ont émis des doutes sur la capacité de l’Algérie à augmenter sa capacité à court terme.

Dans son interview avec TSA, Mme Borne a noté que la France ne dépendait pas fortement du gaz naturel, mais elle a déclaré que Paris souhaitait développer des projets conjoints dans le secteur avec l’Algérie “afin d’accroître l’efficacité de sa capacité de production de gaz, qui”.
augmentera sa capacité d’exportation vers l’Europe”.

Le commissaire à l’énergie de l’Union européenne, Kadri Simson, est également attendu à Alger lundi et mardi.