Le candidat d’extrême-droite français Eric Zemmour a été critiqué lundi après que ses partisans, lors de son meeting à Paris, aient traité à plusieurs reprises le président Emmanuel Macron de “tueur”.

Zemmour avait critiqué le gouvernement français, déclarant que l’Etat devrait avoir honte de ne pas protéger plusieurs victimes de coups de couteau ou d’attaques terroristes.

Ses partisans ont commencé à scander “Macron tueur”, et Zemmour a interrompu son discours un moment avant de continuer.

Le candidat d’extrême-droite s’est ensuite défendu en disant qu’il n’avait pas entendu le chant dans la foule.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’indifférence du candidat rival à l’égard du chant était soit une infraction, soit le résultat d’une mauvaise audition.

Emmanuel Macron a déclaré que l’explication la plus crédible pour les actions de Zemmour était qu’il s’agissait d’une infraction, ce qui, selon lui, n’est “pas une surprise”.

Macron a ensuite déclaré que Zemmour ne savait peut-être pas que les appareils auditifs sont remboursés par la sécurité sociale, exhortant le candidat d’extrême-droite à s’en équiper.

Dans tout le spectre politique, les candidats et les politiciens ont condamné le silence de Zemmour lors du rassemblement, beaucoup le qualifiant de honteux et d’irrespectueux.

La candidate d’extrême droite Marine Le Pen a déclaré qu’il y avait “beaucoup de choses à reprocher à Emmanuel Macron” et qu’il n’était donc pas nécessaire de faire des déclarations excessives.

La candidate de droite Valérie Pécresse a déclaré que si elle combattait fermement le président sortant, le traiter comme un meurtrier était “dangereux pour la République”.

Yannick Jadot, candidat des Verts, a déclaré à Europe 1 que les politiques entendent “très bien” ce que la foule scande, dénonçant un “message indigne”.

Le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a également critiqué Macron pour avoir dit que Zemmour était malentendant : “insulter un handicap, c’est là que nous en sommes en 2022 ?”.

Le porte-parole du gouvernement de Macron, Gabriel Attal, a déclaré que ” quand on laisse tenir des propos inacceptables sur un candidat qui appelle à la violence, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait ensuite des violences contre les élus “.