Un contrat pour l’achat par la Grèce de trois frégates françaises vient d’être signé, ont annoncé samedi les forces armées françaises, précisant qu’il a fait échouer une offre concurrente des Etats-Unis la veille.

“Depuis que nous sommes en discussion avec les Grecs, l’offre américaine n’est plus sur la table… Nous avons également signé le contrat avec les Grecs. Il a été paraphé il y a quelques jours”, a déclaré à l’AFP le ministère des Forces armées.

L’Agence de coopération pour la défense et la sécurité des Etats-Unis avait déclaré vendredi avoir approuvé la vente pour 6,9 milliards de dollars de quatre frégates de combat Lockheed Martin, connues sous le nom de navires de combat de surface multi-missions, une offre similaire à celle proposée par Paris.

Cela s’est produit 10 semaines après que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ait établi un protocole d’accord avec le président Emmanuel Macron pour acheter trois et éventuellement quatre frégates françaises Belharra pour trois milliards d’euros (3,5 milliards de dollars).

Les navires français seraient construits par Naval Group pour une livraison débutant en 2024.

Ce dernier bouleversement intervient quelques mois seulement après l’annonce choc du 15 septembre qui a rompu les relations entre Washington et Paris, lorsque les États-Unis ont arraché un énorme contrat de sous-marins pour l’Australie.

La France a rappelé ses ambassadeurs aux Etats-Unis et en Australie et a qualifié de “coup de poignard dans le dos” de la part d’un allié, l’abandon par Canberra d’un accord de longue date portant sur des milliards d’euros pour l’achat de sous-marins conventionnels français en remplacement des navires américains à propulsion nucléaire.