La police de Paris démantèle un camp de consommateurs de crack

Les problèmes de drogue sévissent depuis des années dans le quartier de Stalingrad à Paris (Photo de JOEL SAGET / AFP)

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a écrit sur Twitter, alors que l’évacuation était en cours, que, cette fois, “1 000 agents seront déployés pour empêcher le camp de se reformer ailleurs”.

Un journaliste de l’AFP a vu de nombreux policiers entourer le campement jonché de détritus dès 7h00 (05h00 GMT) au square Forceval, dans le nord-est de Paris, avec le préfet de police Laurent Nunez sur place.

Au cours des deux dernières années, des évacuations successives ont déplacé les utilisateurs de crack du square Stalingrad sur le canal Saint-Martin de la ville, d’abord vers un parc voisin, puis vers leur site actuel le long du périphérique de la capitale française.

S’attaquer au problème du crack dans la ville – visible dans les rues depuis trois décennies – s’est avéré difficile en raison de l’accoutumance à cette drogue, un dérivé de la cocaïne qui se vend à partir de 10 euros (9,90 $) la dose.

Darmanin, un partisan de la loi et de l’ordre, a donné à Nunez, le nouveau chef de la police de Paris, un an pour éradiquer le crack dans la capitale.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré que les habitants du camp recherchés par la police seraient arrêtés, tandis que les étrangers sans papiers seraient détenus en attendant leur expulsion.

“Les autres occupants seront orientés vers des structures d’hébergement avec une assistance médicale et sociale, ou vers des structures médicales”, a ajouté le ministère.

Les groupes d’aide affirment qu’entre 300 et 400 personnes passent du temps dans le camp pendant la journée et environ 150 la nuit, dont jusqu’à 40 % de femmes.

Les dealers vendaient ouvertement des “pierres” de crack parmi les groupes d’utilisateurs.

Comme dans d’autres sites où les toxicomanes se sont rassemblés, les résidents locaux se sont plaints d’agressions, de vols et d’autres perturbations depuis leur arrivée.

Environ 500 personnes ont manifesté le mois dernier pour marquer la présence du camp depuis un an et demander son retrait.