Le Sénat français a voté à une écrasante majorité en faveur de l’interdiction de la thérapie de conversion LGBT.

Le projet de loi a été approuvé en première lecture mardi, avec 305 voix pour et 28 contre.

Selon la nouvelle loi, les citoyens peuvent être punis de peines de prison et d’amendes pour avoir tenté de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes LGBT+.

Le mois dernier, le Parlement français avait approuvé la loi proposée par les membres du parti En Marche ! du président Emmanuel Macron.

“Être soi-même n’est pas un crime”, a déclaré la ministre française de l’égalité, Elisabeth Moreno, ajoutant que la thérapie dite de conversion constituait “des atteintes insupportables à l’intégrité humaine”.

“L’homosexualité et la transidentité ne sont pas des maladies qui se soignent”, a déclaré Mme Moreno. “Il n’y a rien à guérir”.

La pratique consistant à essayer de “convertir” les personnes LGBT+ à l’hétérosexualité ou aux attentes traditionnelles en matière de genre est scientifiquement discréditée.

La législation proposée en France prévoit des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Les peines pourraient être portées à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 € d’amende pour les tentatives impliquant des enfants ou d’autres personnes particulièrement vulnérables.

Les ajouts et modifications de la loi vont maintenant être discutés en commission mixte paritaire avant qu’elle ne puisse entrer en vigueur en France.

Plusieurs autres pays européens, dont l’Allemagne et Malte, ont déjà interdit la thérapie dite de conversion des homosexuels.