De nouveaux retards dans la remise en service du parc nucléaire français, selon EDF

Un opérateur travaille dans la salle de contrôle du réacteur nucléaire de troisième génération du projet de réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville, en Normandie Photo de Sameer Al-DOUMY / AFP

La production est maintenant vue entre 275 et 285 térawattheures (Twh), en baisse par rapport aux 280 à 300 Twh – déjà une réduction par rapport aux estimations initiales pour 2022, a déclaré la société tard jeudi.

Il s’agit du dernier revers en date dans la course d’EDF pour rétablir les opérations dans des dizaines de réacteurs qui ont été arrêtés pendant des mois en raison de risques de sécurité dus à des soudures défectueuses ou à une maintenance programmée.

La France tire environ 70 % de son électricité de l’énergie nucléaire, et le pic de demande de l’hiver prochain signifie qu’elle devra acheter de l’électricité sur le marché européen de l’électricité, où les prix ont grimpé en flèche alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se prolonge.

EDF avait déjà averti en septembre d’un impact financier de 29 milliards d’euros cette année en raison des travaux sur les réacteurs, mais la société n’a pas révélé ce nouvel impact potentiel dans sa dernière mise à jour.

Mais elle a déclaré que quatre réacteurs, dont la remise en service était initialement prévue en novembre ou décembre, ne seraient désormais opérationnels que fin janvier ou février.

Près de la moitié des 56 réacteurs du pays, répartis dans 18 centrales, ont été mis hors service, souvent en raison des craintes suscitées par les microfissures découvertes dans les systèmes de refroidissement d’urgence.

Les difficultés financières d’EDF ont incité le gouvernement à renationaliser l’entreprise au début de l’année, et un nouveau PDG, Luc Remont, devrait être confirmé dans ses fonctions dans le courant du mois.

L’entreprise est au cœur du projet du président Emmanuel Macron de construire au moins six réacteurs de nouvelle génération, dans le cadre de sa politique de “souveraineté” énergétique.