Cinéma français : 7 films de Jean-Luc Godard à voir

Le réalisateur suisse Jean-Luc Godard, photographié lors d’une conférence de presse en 1971. (Photo de l’AFP)

Godard n’a jamais cessé d’expérimenter, des premières célébrations du pizazzisme hollywoodien aux tracts politiques des années 1970, avant de plonger dans le numérique et la 3D.

Voici une sélection de ses œuvres les plus connues ;

A bout de souffle (Breathless) 1960

Le premier film de Godard le catapulte vers la célébrité en tant que l’un des principaux membres du mouvement de la Nouvelle Vague française, mené par de jeunes critiques-réalisateurs qui cherchent à briser le moule cinématographique.

Dans l’histoire d’amour vouée à l’échec entre le petit criminel Jean-Paul Belmondo et la jeune Américaine Jean Seberg, il a réuni plusieurs de ses premières amours et de celles de la Nouvelle Vague : les films de série B d’Hollywood et le film noir.

Le Mépris 1963

Sur l’île italienne de Capri, baignée de soleil, Godard intercale des scènes de tournage de “L’Odyssée” d’Homère dans l’histoire contemporaine d’une jeune et belle Brigitte Bardot qui tombe discrètement amoureuse de son mari après ce qu’elle perçoit comme un acte de déloyauté.

Pierrot le Fou (1965)

Considéré comme son film le plus autobiographique, ce film met en scène Belmondo dans le rôle d’un homme marié malheureux qui se lance dans une folie criminelle avec son ex-copine (jouée par la première femme de Godard, Anna Karina, dont il venait de divorcer). Il finit par l’abattre et tente ensuite de se faire exploser.

Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965)

Avec le héros culte de série B Eddy Constantine et Karina, ce conte dystopique futuriste se déroule dans une ville dirigée par un tyran qui exige le respect des lois de la science et de la logique.

Ce film annonce les perspectives plus sombres que Godard explorera dans ses œuvres ultérieures.

Ici et ailleurs (1976)

Réalisé pendant sa période de réalisation collective au sein du groupe Dziga Vertov, du nom du réalisateur russe d’avant-garde, Godard intercale des séquences de son documentaire de 1969 sur un camp de réfugiés palestiniens avec des plans de personnes en Occident regardant les images sur leurs écrans de télévision – le “ici et ailleurs” du titre.

En plus d’offrir une critique acerbe de l’ère des médias, Godard s’est interrogé sur la manière dont il construisait – et manipulait – les séquences documentaires.

Sauve qui peut (Every Man for Himself) 1980

Lauréat d’un César, un Oscar français, cette plongée dans la dynamique du pouvoir entre les hommes et les femmes a vu Godard revenir à un cinéma plus grand public, avec de grandes stars comme Gérard Depardieu et Alain Delon.

Adieu au langage 2014

Travaillant pratiquement seul dans sa maison en Suisse, les films de la dernière période de Godard bousculent les conventions narratives et innovent avec les dernières technologies.

Tourné en 3D, “Goodbye to Language” suivait en partie le point de vue de Roxy, le chien de Godard, utilisant la star du muet pour explorer notre incapacité à communiquer les uns avec les autres.