La première dame de France, Brigitte Macron, a suscité des éloges et des critiques pour s’être prononcée contre l’utilisation de pronoms neutres dans le pays.

L’homme de 69 ans, qui enseignait auparavant la littérature, a fait ces remarques en référence à la pratique consistant à neutraliser la célèbre langue binaire française qui, comme d’autres langues romantiques, a des mots masculins et féminins.

La pratique a été adoptée par certaines administrations françaises locales, y compris le conseil parisien ainsi que des institutions académiques d’élite comme la Sorbonne.

«Apprendre le français est déjà difficile. N’ajoutons pas complexité à complexité. C’est une position culturelle », a déclaré Macron au magazine L’Obs dans une rare incursion dans les déclarations politiques.

Mme Macron, qui a rencontré son mari et président français Emmanuel Macron lorsqu’elle était son professeur de lycée, a utilisé l’interview pour dénigrer “l’écriture inclusive” prétendant parler au nom de la “majorité silencieuse” en France.

C’est la deuxième fois que la première dame française s’exprime sur la question, critiquant auparavant Robert dictionnaire pour avoir listé le pronom non sexiste « iel » comme alternative au masculin « il » et au féminin « elle ».

« La langue est belle. Et deux pronoms vont bien », avait-elle déclaré à l’époque.

Mme Macron a également été mêlée à une controverse liée au genre en 2021 lorsqu’elle est allée en justice pour une théorie du complot selon laquelle elle est née un homme nommé Jean Michel Trogneux.

Qu’en est-il du langage non sexiste en France ?

Dans le monde anglophone, droits des transgenres, non binaire les gens, et le langage et les toilettes non sexistes sont depuis longtemps un sujet de discussion sur la guerre des cultures, tant à droite qu’à gauche, mais la question est relativement nouvelle en France.

En anglais, le pronom non sexiste «ils» est utilisé pour les personnes non binaires, mais existait linguistiquement en tant que terme neutre pour un groupe de personnes avant cela. En français, qui est séparé en mots masculins et féminins avec le masculin comme forme dominante, ce n’est pas le cas.

Il y a eu des mouvements en France pour créer des versions féminines de masculin des mots pour équilibrer la balance de siècles de domination masculine en créant des alternatives féminines aux métiers de haut rang traditionnellement exercés par les hommes. Par exemple, le mot masculin pour auteur‘un auteur’ a un pendant féminin dans ‘une autrice’.

Il y a aussi des mouvements pour utiliser des termes non sexistes au lieu de leurs alternatives masculines traditionnelles comme référence du langage, comme dire « être humains » au lieu de « hommes » ou « les êtres humains » au lieu de « hommes ».

Cependant, des développements récents ont vu l’ajout d’un suffixe au féminin “-e” et au pluriel “-s” aux mots masculins pour les neutraliser – par exemple en transformant “cher lecteur” ou “cher lecteur” en “Cher·e ·s lecteur·rice·s”.

Parmi les autres pronoms neutres en circulation, citons « ol », « ul » et « yul ».

Quelle a été la réaction en France ?

Les attitudes à l’égard de ce projet dans un pays si respectueux de ses l’histoire et la culture ont été, comme on pouvait s’y attendre, mélangés.

Brigitte Macron était loin d’être la seule choquée par les “Cher·e·s lecteur·rice·s” avec les gardiens officiels de la langue française, l’Académie française, exprimant sa consternation face à l’importation perçue des prétentions américaines en France.

« Le wokeisme » n’est pas aussi fermement ancré dans le lexique français que dans des endroits comme le ROYAUME-UNI et le NOUS mais maintenant que questions de genre sont à l’ordre du jour, les deux parties se regroupent autour des points de ralliement respectifs.

L’été dernier, Le Planning Familial, une organisation de planning familial, a suscité la polémique en organisant une transgenres campagne de communication sur l’égalité. A cette époque Laurie Lavalette, députée de Marine Le Pens’est prononcé contre “les militants fortement subventionnés qui cherchent à répandre une idéologie grotesque et mensongère”.

Plus récemment, une professeure de danse de salon à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris a été licenciée après que des étudiants se soient plaints de les avoir mis mal à l’aise en leur demandant de se séparer en paires d’hommes et de femmes.

Mme Macron a été soutenue dans ses propos par le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, un progressiste, qui a déclaré à la radio France-Info : « C’est une ancienne professeur de littérature, donc c’est une ancienne. J’échange régulièrement avec elle sur de nombreux sujets.