Un ex-soldat détenu en Hongrie pour avoir tiré sur un joueur de rugby à Paris

Federico Martin Aramburu marque le troisième essai de l’Argentine lors de la finale de la troisième place de la Coupe du monde de rugby France-Argentine, au stade du Parc des Princes à Paris. – Federico Martin Aramburu, photographié en train de jouer pour l’Argentine en 2017. Photo : Paul ELLIS / AFP

L’homme de 27 ans, ancien soldat et membre du mouvement d’extrême droite GUD, aurait tiré le coup de feu fatal à Paris après une altercation dans un café, tandis qu’un autre sympathisant d’extrême droite qui a également tiré sur l’ex-joueur est toujours en fuite.

Le meurtre s’est produit dans le quartier chic de Saint-Germain, sur la rive gauche de la capitale française, aux premières heures du samedi matin, après qu’Aramburu et des amis se soient disputés dans un bar.

La dispute au café Mabillon vers 6 heures du matin samedi a vu les videurs séparer deux groupes, selon les enquêteurs.

Après avoir quitté les lieux, deux hommes seraient revenus et auraient tiré plusieurs coups de feu depuis une voiture sur Aramburu, un ancien international argentin de 42 ans, qui est mort sur place.

Une femme de 24 ans arrêtée lundi, soupçonnée d’avoir conduit la voiture, a déjà été inculpée de complicité de meurtre.

Aramburu a joué au centre ou à l’aile et a été sélectionné 22 fois en équipe d’Argentine, notamment lors de la Coupe du monde 2007 en France, où il a marqué un essai lors de la victoire des Pumas sur le pays hôte lors du match pour la troisième place.

Il a joué au rugby en France pour Biarritz, Perpignan et Dax de 2004 à 2010, remportant deux fois le Top 14 avec Biarritz et siégeant ensuite au conseil d’administration du club.

“Il y a eu une altercation, comme il peut y en avoir en fin de soirée. Elle a été réglée mais les hommes sont revenus et ont tiré sur Aramburu, qui a pris trois balles”, a déclaré à l’AFP un ancien joueur du Biarritz Olympique qui était avec lui, sous couvert d’anonymat.

Depuis sa retraite sportive, Aramburu vivait à Biarritz et travaillait pour une entreprise de tourisme.

“Ce crime odieux et sa mort ont laissé sa famille, ses amis et le monde du rugby abasourdis et dans une douleur indicible”, a déclaré l’avocat de la famille d’Aramburu, Yann Le Bras, dans un communiqué dimanche.