Le régulateur français approuve l'offre de l'Etat de renationaliser le géant de l'électricité.

(Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

L’Etat français, qui détient déjà 84% d’EDF, a déposé en octobre une offre de rachat auprès du régulateur en vue d’acquérir les parts restantes.
capital à 12 € par action.

L’offre est conforme aux règles boursières, a indiqué l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans un communiqué.

L’acquisition des actions doit avoir lieu jusqu’au 8 décembre. Si l’Etat français porte sa participation à 90 %, il peut obliger les autres actionnaires à vendre.

Le coût total de l’opération de rachat devrait s’élever à 9,7 milliards d’euros.

Le gouvernement français avait signalé son intention de réabsorber entièrement EDF en juillet. L’entreprise pourrait être plombée par une dette record de 60 milliards d’euros à la fin de l’année.
de l’année.

Elle veut construire six réacteurs nucléaires de nouvelle génération avec une option pour en acquérir huit autres, l’acquisition stratégique complète d’EDF visant à envoyer un signal de confiance.

La France dépend largement du nucléaire pour sa production d’électricité, mais ses réacteurs les plus anciens arrivent en fin de vie.

Les efforts d’EDF pour construire une nouvelle génération de centrales nucléaires ont été confrontés à des retards massifs et à des dépassements de coûts, certaines de ses installations étant indisponibles en raison de problèmes de corrosion, de maintenance programmée et de grèves.

Le bouclier tarifaire qui protège les consommateurs français contre les hausses excessives des prix de l’énergie a également contribué à ses difficultés financières.

Les petits actionnaires, pour la plupart d’anciens et d’actuels employés, ont contesté l’offre de rachat, demandant au moins 15 € par action, mais leur action en justice n’a pas abouti jusqu’à présent.