La mère de l’un des attaquants de la salle de concert du Bataclan en 2015 est jugée à Paris, accusée de “financement du terrorisme”.

Fatima Hajji, 53 ans, est accusée d’avoir envoyé 13 000 euros à son fils et à son compagnon alors qu’ils étaient en Irak et en Syrie, entre 2014 et 2015.

Elle devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris jeudi mais l’affaire a été renvoyée à mars 2022 pour lui donner plus de temps pour préparer sa défense.

Le fils de Hajji – Foued Mohamed Aggad – était l’un des trois kamikazes qui ont pris d’assaut le théâtre de Paris lors des attaques terroristes de novembre 2015.

Sa compagne Hajira Belkhir — qui est présumée morte — est également poursuivie pour “association de malfaiteurs terroriste”.

Les procureurs disent qu’Aggad a quitté la France pour partir en Syrie en décembre 2013 avec d’autres membres du soi-disant réseau de Strasbourg.

Mais il a maintenu un contact régulier avec sa mère et d’autres membres de sa famille dans le nord-est de la France, disent les responsables.

Six de ses proches, dont sa mère et sa tante, ont été arrêtés en juin dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet national antiterroriste pour “financement du terrorisme”.

“Dans ses échanges avec sa mère, il indiquait que, s’il devait revenir en France, ce serait uniquement pour commettre un attentat”, ont précisé les enquêteurs.

Les procureurs ont ajouté qu’Aggad a coupé les liens avec sa mère en août 2015 avant de revenir illégalement en France avant les attentats.

Un procès historique sur les attaques terroristes de 2015 à Paris se déroule séparément dans la capitale française jusqu’en mai 2022, avec 145 jours d’audience prévus.