Les pilotes d'Air France ont partiellement perdu le contrôle d'un avion en provenance de New York. L'organisme de surveillance de la sécurité aérienne du pays a ouvert une enquête.

Les pilotes d’Air France ont partiellement perdu le contrôle d’un avion en provenance de New York. L’organisme de surveillance de la sécurité aérienne du pays a ouvert une enquête. (Photo de Thomas COEX / AFP)

L’organisme français de surveillance de la sécurité aérienne a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur l’incident survenu au principal aéroport de Paris, au cours duquel les pilotes ont partiellement perdu le contrôle d’un avion d’Air France qui cherchait à atterrir en provenance de New York.

Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la Sécurité de l’Aviation Civile (BEA) a classé le problème de l’atterrissage du Boeing 777 à l’aéroport Charles de Gaulle mardi matin comme un “incident grave”, un terme qui signifie qu’il estime qu’il y avait un risque sérieux d’accident.

Finalement, le vol AF011 a atterri en toute sécurité et aucun des passagers ou de l’équipage n’a été blessé.

Sur son compte Twitter, le BEA a déclaré que le vol a été touché par “l’instabilité des commandes de vol” lors de l’approche finale, obligeant les pilotes à effectuer un “go around” après un premier atterrissage interrompu.

“Le BEA a ouvert une enquête de sécurité”, a-t-il déclaré.

La classification de l’incident comme “grave” s’explique notamment par le fait qu’il a eu lieu “dans la phase d’approche, là où il y a le plus de risques”, a déclaré à l’AFP une source proche du BEA, qui a demandé à ne pas être nommée.

Air France a confirmé dans un communiqué à l’AFP que l’équipage “a interrompu sa séquence d’atterrissage et a effectué une remise des gaz pendant l’approche de Charles de Gaulle”.

“L’équipage a posé l’avion normalement après une seconde approche”, ajoute le communiqué.

Des extraits des échanges entre le cockpit et la tour de contrôle publiés sur internet ont souligné la gravité de l’incident.

“Stop, stop”, dit l’un des pilotes à son collègue, d’une voix stressée.

“Je te rappelle”, a-t-il ensuite dit à la tour de contrôle qui l’avait contacté.

“Nous avons effectué une remise des gaz, il y avait un problème de contrôle de vol, l’avion faisait toutes sortes de choses”, a déclaré le pilote à la tour une fois la situation sous contrôle.

Le BEA a déclaré que les boîtes noires contenant les données de vol et les conversations du cockpit ont été récupérées et sont “actuellement en cours d’analyse”.