Des remontées mécaniques plus lentes : Ce que les stations de ski françaises vont faire pour économiser de l'énergie cet hiver.

Cette photo prise le 15 mars 2022 dans la station de ski de La Mongie montre le sable du Sahara qui est tombé pendant la nuit et qui recouvre la neige (Photo de BASTIEN ARBERET / AFP).

Les stations de ski françaises, comme la plupart des industries, n’échappent pas à la crise énergétique, alors qu’elles tentent de planifier la saison d’hiver dans un contexte de hausse des prix et de pénurie potentielle.

Appelées à réduire leur consommation d’énergie de 10 %, les stations cherchent des moyens de réduire leur consommation d’énergie.

En conséquence, les skieurs devront peut-être accepter des choses comme des télésièges plus lents ou des billets plus chers, car les stations tentent d’économiser de l’énergie.

Comment les stations seront-elles affectées

Pour plus d’un tiers des exploitants de stations de ski, la question énergétique est encore plus pressante, car ils sont en pleine renégociation de leurs contrats d’approvisionnement en énergie. Normalement signés tous les trois ans, certaines stations se sont retrouvées en fin de contrat avec des tarifs atteignant des sommets.

Pour le groupe SATA, qui gère les remontées mécaniques des stations de l’Alpe-d’Huez, des Deux-Alpes et de La Grave, les tarifs actuels, selon les stations, pourraient doubler, a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe. Ainsi, une station dont la facture énergétique est de 10 millions d’euros pourrait se retrouver à devoir payer 20 millions d’euros cet hiver.

Pendant ce temps, le Domaines skiables de France (DSF) – le groupe de coordination en charge des stations de ski françaises – a déclaré à l’AFP que les factures d’électricité, qui représentent normalement trois à cinq pour cent de leurs coûts, pourraient tripler ou quadrupler.

Comment les skieurs pourraient-ils être affectés ?

Des télésièges plus lents et quelques fermetures

Selon BFMTV, plusieurs stations envisagent de ralentir leurs télésièges, ainsi que d’en fermer d’autres s’il existe déjà un autre ascenseur qui dessert cette pente. Le chef du DSF, Alexandre Maulin, a déclaré à BFMTV que cette proposition ne ferait “qu’ajouter une minute de temps de montée pour le skieur” et qu’elle ne serait probablement “pas perceptible”.

Adaptation des horaires d’ouverture

Les stations envisagent d’ouvrir plus tard le matin et de fermer plus tôt le soir pour réduire la consommation d’énergie.

Lumières de Noël, température de l’eau et bains à remous

Au total, le domaine skiable ne représente qu’environ 20 % de l’énergie consommée par la station, ce qui signifie que des réductions seront nécessaires au-delà des pistes elles-mêmes. Les vacanciers devront peut-être se passer des lumières de Noël dans certaines stations, comme Avoriaz, près de Chamonix. En ce qui concerne les piscines intérieures, les températures pourraient être abaissées jusqu’à 3°C, et les hôtels et chalets privés pourraient être invités à éteindre certains éclairages extérieurs et à rendre les jacuzzis facultatifs.

Augmentation des prix :

Enfin, plusieurs stations s’apprêtent à augmenter les prix des forfaits de ski. “Nous avons de la chance car notre contrat d’énergie est toujours en cours, mais nous devons faire face à une augmentation globale de nos charges”, a expliqué le responsable de la communication de la station de La Clusaz à BFMTV. Pour Avoriaz, le prix du forfait journalier passera de 43,5 € à 47 €. France bleu rapporte que d’autres stations – dont celle de Val Thorens et plusieurs stations vosgiennes en Alsace – augmenteront également les prix.

Y aura-t-il des fermetures de stations de ski ?

Les skieurs peuvent être rassurés : le sport sera toujours possible, et les stations devraient rester ouvertes tout l’hiver, selon Alexandre Maulin.

“Nous n’allons pas réduire les services”, a déclaré Maulin à BFMTV.

Le chef du FSN a expliqué que les mesures concernant les heures d’ouverture seraient principalement activées pendant les heures creuses et en dehors des vacances scolaires, avec pour objectif principal de “limiter les désagréments.”