VIDÉO : La police française à nouveau sous le feu des critiques après le bombardement lacrymogène d'un sans-abri.

Une photo montre le logo de la police française sur une voiture de police en juillet 2022. (Photo de FRED TANNEAU / AFP)

Cet incident, au cours duquel des policiers ont fait usage de gaz lacrymogène sur un sans-abri, s’est produit au Bourget, dans la banlieue nord de Paris, vers 4 heures du matin le vendredi 15 juillet.

Une vidéo de l’événement, qui a largement circulé sur les médias sociaux, montre un véhicule de police passant devant un homme portant plusieurs sacs, qui semble être sans abri.

Le véhicule recule, puis les policiers pulvérisent l’homme depuis la fenêtre de leur voiture de patrouille, l’enveloppant dans un nuage de gaz lacrymogène. La voiture s’éloigne alors, tandis que l’homme se tient le visage en signe de douleur, puis tombe au sol.

Beaucoup critiquent déjà les actions de ces policiers, y compris la députée de la région, Raquel Garrido, qui a posté une lettre ouverte au chef de la police de Paris.

Dans la lettre, montrée ci-dessous, Garrido qualifie les actions “d’intolérables”, surtout si l’on considère que “l’attitude de ce monsieur n’était évidemment pas menaçante.”

Selon plusieurs membres de la communauté, l’homme dans la vidéo est effectivement sans abri et bien connu des habitants. Le maire de la ville, Jean-Baptiste Borsali, a déclaré au quotidien français Le Parisien qu’il n’est “pas un mauvais gars” et qu’il sortait simplement ses poubelles à ce moment-là.

Borsali a ajouté qu’il avait lui aussi appris l’incident suite à la diffusion de la vidéo en ligne et que la police ne l’avait pas encore informé, mais qu’il était “trop tôt pour porter un jugement.”

La préfecture de police de Paris a promis d’enquêter sur l’événement, affirmant qu’il serait transmis à l’Inspection générale de la police nationale, et que les agents, “une fois identifiés, feront l’objet d’une suspension.”

L’utilisation par la police de gaz lacrymogènes sur les supporters de football lors de la finale de la Ligue des champions a été largement condamnée, tout comme l’organisation de l’événement qui a vu des milliers de supporters ne pas pouvoir accéder au terrain à temps pour le coup d’envoi. Le Sénat français a ouvert une enquête sur les scènes chaotiques du match.