Les habitants d’un quartier d’une ville de la région Auvergne, au centre de la France, ont voté cette semaine sur une question locale à résonance : faut-il autoriser les cloches de l’église à sonner la nuit ?

La controverse a commencé au printemps lorsqu’un nouvel arrivant dans la ville de Ceyrat a exprimé son mécontentement à l’égard des carillons qui sonnent toutes les demi-heures, jour et nuit, disant qu’il avait compté un total de 600 carillons et se plaignant qu’ils étaient trop forts.

Une pétition et une contre-pétition ont été signées, ce qui a conduit au vote du lundi au vendredi.

“Êtes-vous en faveur de l’arrêt des cloches de l’église la nuit ?” est la question qui sera posée à des centaines de résidents vivant à portée de voix de l’église de Ceyrat.

Le vote ordonné par la maire Anne-Marie Picard décidera si les cloches de l’église se taisent entre 22h et 7h dans le quartier de Boissejour, a indiqué à l’AFP Christophe Serre, de la mairie.

“Chaque foyer – environ 300 personnes – aura droit à un vote et le maire obéira au résultat après le dépouillement en présence d’un huissier pour éviter toute contestation”, a-t-il précisé.

Des bureaux de vote ont été installés à la poste, à la mairie et à la cantine scolaire.

Le nouveau venu dans la ville a lancé une pétition pour demander l’arrêt des carillons, mais une contre-pétition a obtenu quelque 300 signatures pour qu’ils restent.

M. Serre a déclaré que la fréquence des carillons était réglementée par un arrêté municipal et que “vu les divergences d’opinion, le maire souhaitait connaître l’avis des citoyens”.

Il y a eu de nombreux cas ces dernières années de tensions entre les traditions de la France rurale et les citadins, qui ont une résidence secondaire à la campagne mais une tolérance moindre pour certaines de ses vues, odeurs et sons.

Dans le cas le plus célèbre, un coq appelé Maurice est devenu une célébrité nationale après que son coq-à-doodle-doos à l’aube ait tellement ennuyé un couple possédant une maison de vacances dans l’ouest de la France qu’il a poursuivi le propriétaire en justice.

Maurice le coq est mort en 2020 mais a vécu pour voir la plainte légale contre lui rejetée.

En 2021, protection juridique des bruits et des odeurs en milieu rural, notamment le chant des coqs, les cloches des vaches et l’odeur du fumier.