Nouvelle vague de Covid à l'automne

(Photo : Loic Venance / AFP)

L’immunologiste Brigitte Autran, présidente du nouvel organisme gouvernemental de conseil en santé, le Covid. Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires. (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) qui a remplacé le Conseil scientifique, a déclaré au Parisien que “l’épidémie de Covid n’est pas derrière nous” et que les Français devaient s’habituer à “vivre avec” le virus.

Le site Covidtracker indique actuellement que le virus est en déclin dans toute la France, avec un taux R de 0,7 – tout chiffre inférieur à un indique que le nombre d’infections est en baisse.

M. Autran, dont la nomination à la tête du nouvel organisme a été confirmée mercredi, a déclaré que le scénario le plus probable était un “nouveau pic épidémique à l’automne”, lorsque les gens reprennent le travail après les vacances d’été.

“Sera-t-il dû à une nouvelle variante ou au retour du froid ?”, a-t-elle déclaré. “Nous ne sommes pas devins, mais il est presque certain qu’il y aura une vague”.

“Aujourd’hui, nous devons aller vers le vivre avec”, a-t-elle ajouté, réintroduisant les Français dans une expression précédemment utilisée par le président Emmanuel Macron et plusieurs ministres.

“Cela ne veut pas dire qu’il faut accepter les morts ou la gravité de la maladie”, a-t-elle poursuivi, en rappelant que les autorités sanitaires françaises ont encore…“des leviers à activer” pour lutter contre le virus.

Malgré le fait que près de 80 % (79,6 %) des personnes de plus de 12 ans sont entièrement vaccinées contre le virus, elle a déclaré que, “malheureusement, il y a encore trop de personnes qui n’ont pas été vaccinées ou revaccinées.”

Elle a ajouté que le nouvel organisme travaillerait avec le gouvernement pour améliorer l’accès du public aux médicaments, comme le Paxlovid, et aux vaccins.

La vaccination est toujours ouverte à tous ceux qui n’ont pas encore été vaccinés, tandis qu’une deuxième injection de rappel est proposée à certains groupes, notamment les personnes âgées de plus de 60 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant de problèmes de santé ou celles qui sont en contact étroit avec des personnes vulnérables.

En août, le gouvernement français a voté la fin de l’état d’urgence qui lui permettait d’imposer des mesures telles que l’interdiction de voyager et le confinement, bien que d’autres restrictions puissent être mises en place si les cas augmentent à nouveau et que le Parlement donne son accord.