La justice française soutient Miss France contre les féministes

Le concours de beauté Miss France 2023 à Déols, dans le centre de la France, le 17 décembre 2022. (Photo de GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Le groupe “Osez le féminisme”, ainsi que trois candidates recalées, ont porté plainte contre les promoteurs et producteurs de Miss France en octobre 2021, alléguant qu’ils enfreignaient le droit du travail français.

Les plaignants ont fait valoir que les sociétés étaient discriminatoires en obligeant les aspirantes reines de beauté à mesurer plus de 1,70 mètre, à être célibataires et à être “représentatives de la beauté”.

Le tribunal du travail de Bobigny, en banlieue parisienne, a rejeté leurs arguments, a déclaré Osez le féminisme dans un communiqué, “une décision intolérable qui prolonge un processus de recrutement discriminatoire et illégal”.

Le groupe a déclaré qu’il attendrait de voir les arguments qui sous-tendent les décisions avant de décider de faire appel.

Miss France a été attaquée en 2021 par la ministre de l’égalité des sexes de l’époque, Elisabeth Moreno, qui a dénoncé les “règles dépassées… qui peuvent être discriminatoires” du concours.

Le dernier concours organisé en décembre comportait moins de critères d’admissibilité, qui avaient également restreint auparavant l’entrée aux femmes âgées de 18 à 24 ans sans enfant.

Désormais, toute femme de plus de 18 ans, de toute taille et en âge de procréer peut participer. Et les tatouages visibles sont autorisés pour la première fois.

Les femmes transgenres ayant un acte d’état civil féminin sont également autorisées à concourir.