Un steward d'Air France gagne 10 ans de lutte pour ses dreadlocks.

Un Boeing 777 d’Air France à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle (Photo Daniel SLIM / AFP)

Aboubakar Toure, de Paris, a poursuivi la compagnie aérienne en 2012 pour discrimination après avoir été exclu des vols après avoir changé sa coiffure pour avoir des dreadlocks courtes attachées derrière la tête.

Pendant plusieurs années, il a porté une perruque avant d’être finalement suspendu pour ne pas s’être conformé aux règles d’uniformes de la compagnie qui autorisent les femmes, mais pas les hommes, à avoir des cheveux tressés en cabine.

Un tribunal pour l’emploi et une juridiction inférieure avaient tous deux donné raison à Air France avant la décision de jeudi de la Cour de cassation, qui a déterminé que la politique capillaire constituait une discrimination fondée sur le sexe.

La Cour a jugé que les différences de politique envers les hommes et les femmes ne peuvent être justifiées que si elles sont liées à des “exigences professionnelles essentielles et déterminantes.”

Il a déclaré que “la manière de porter ses cheveux ne fait pas partie de l’uniforme ni de son extension”.

Touré a été licencié par Air France en 2018 après avoir souffert de dépression.

Le jugement de jeudi devrait ouvrir la voie à une nouvelle demande de dommages et intérêts contre la compagnie aérienne, qui a été rejetée par les tribunaux précédents.