Un retraité français poussé d'une fenêtre du 17ème étage

Photo de MARTIN BUREAU / AFP)

Le corps de la victime a été retrouvé au pied de son immeuble à Lyon, dans le sud-est de la France, le 17 mai et le voisin de 51 ans a été arrêté. Mais les enquêteurs ne l’ont pas initialement mis en examen pour crime raciste.

Dimanche dernier, le groupe de surveillance de l’antisémitisme BNVCA a déclaré qu’il chercherait à se porter partie civile dans cette affaire, citant sa similitude avec le meurtre en 2017 de Sarah Halimi, une femme de 65 ans jetée de sa fenêtre dans une affaire qui a suscité un tollé national.

“Après que des publications sur les réseaux sociaux nous ont été fournies, le parquet a demandé aux juges de retenir la circonstance aggravante d’un acte commis en raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nationalité, une race ou une religion”, a déclaré à l’AFP le procureur de Lyon Nicolas Jacquet.

Il n’a pas fourni d’exemples de ces messages, mais Gilles-William Goldnadel, avocat et commentateur de la chaîne de télévision CNews, a déclaré mercredi sur Twitter que le suspect avait interpellé Goldnabel dans des messages, dont un qui lui disait de “se souvenir de ses origines.”

“Il ne s’agit plus de nous dire que c’est l’acte d’une personne mentalement perturbée. La vérité de l’antisémitisme ne doit plus être cachée”, a écrit Goldnadel.

La France a été confrontée à une forte augmentation de la violence visant ses quelque 500.000 Juifs, la plus grande communauté d’Europe, en plus des attaques djihadistes de ces dernières années.

Le meurtre d’Halimi a suscité une indignation particulière après que le tueur, qui avait crié “Allahu akbar” (“Dieu est le plus grand” en arabe), ait évité le procès parce qu’un juge a déterminé qu’il était sous l’influence de drogues et non pénalement responsable.

Cela a incité le président Emmanuel Macron à demander un changement de loi pour s’assurer que les personnes soient responsables de crimes violents lorsqu’elles sont sous l’influence de drogues, ce qui a été adopté en décembre 2021.

En 2018, Mireille Knoll, 85 ans, a été brutalement poignardée lors d’une attaque par deux hommes dont on dit qu’ils cherchaient des ” trésors cachés ” dans son appartement parisien.