Un enseignant du sud de la France a reçu une menace de mort contenant une photo de Samuel Paty, selon les procureurs.
Deux enseignants français de la région d’Aix-en-Provence ont reçu des lettres de menaces, a déclaré le parquet lundi.
L’une des lettres contenait une image de Paty, qui a été décapité l’année dernière devant son école à Paris par un réfugié tchétchène de 18 ans.
Le suspect a déclaré que l’attaque contre le professeur d’histoire et de géographie de 47 ans était une vengeance parce que Paty avait montré à sa classe des caricatures du prophète Mahomet, lors d’une leçon sur la liberté d’expression.
“En septembre, un couple d’enseignants a reçu par courrier une photo de Samuel Paty, suivie d’une lettre les menaçant de mort”, a déclaré Dominique Laurens, le procureur de Marseille.
La division régionale de la Direction générale de la sécurité publique mène actuellement une enquête sur cette affaire, a-t-elle ajouté.
“L’enquête est en cours et, à ce stade, aucun élément ne permet de relier ces faits à un cours donné par l’un des enseignants”, a déclaré Mme Laurens à l’AFP.
Parallèlement, un homme a été placé en garde à vue depuis lundi pour avoir menacé de mort le personnel d’un lycée de Valence.
Le fils de l’homme avait reçu un avertissement après avoir crié “Allah Akbar” pendant un hommage à Samuel Paty, selon les procureurs.
L’incident a eu lieu pendant une minute de silence vendredi à l’école du sud-est de la France.
L’élève de 11 ans “a été invité à réfléchir à son comportement” et “a présenté ses excuses à son professeur et à ses camarades de classe”, a déclaré l’autorité scolaire de Grenoble dans un communiqué.
Le père du garçon est un homme de 43 ans connu des autorités, a ajouté le procureur de la République de Valence.